
Deutsche Welle – Si l’on s’en tient aux statistiques, le transport aérien compte parmi les plus sûrs. Et pourtant, comme récemment au Ghana ou au Kenya, il arrive que des accidents se produisent, fruits de négligences, d’une maintenance inappropriée ou résultats de changements météorologiques qui mettent les passagers des avions en danger. Et le plus souvent, les crashs aériens en Afrique sont dus à des erreurs humaines.
Accidents fréquents
Le 6 août dernier, un hélicoptère militaire utilisé par l’armée du Ghana s’est écrasé sur le flanc boisé d’une montagne, dans la région d’Ashanti. Les huit passagers à bord ont été tués dans l’accident, parmi eux le ministre de la Défense Edward Omane Boamah, le ministre de l’Environnement et des Sciences Ibrahim Murtala Muhammed, ainsi que d’autres personnalités de haut rang.
Dès le lendemain, un avion-ambulance Cessna exploité par AMREF Flying Doctors au Kenya s’est écrasé près de Nairobi sur une zone résidentielle, peu après son décollage. Ce crash s’est soldé par la mort de six personnes – quatre à bord et deux au sol.
Un peu plus tôt cette année, 21 travailleurs pétroliers sont morts dans l’accident de leur avion au Soudan du Sud (dans l’Etat d’Unity). Et en juin 2024, le vice-président du Malawi, l’ancienne Première dame et sept autres personnes ont perdu la vie dans un autre accident : leur avion s’est écrasé dans la réserve forestière de Chikangawa.
Parallèlement, on signale de plus en plus d’incidents liés à de fortes turbulences qui ont blessé plusieurs passagers lors de vols civils au-dessus du continent africain.
Erreur humaine et temps qui presse
Les experts du secteur affirment que les machines elles-mêmes ne sont pas en cause. Ils pointent du doigt les erreurs humaines, la négligence systémique, une culture de la sécurité insuffisante et des conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles.
Godwin Ike est un consultant aérien nigérian. Il affirme que « les avions sont des machines fiables ». Et il explique que les avions « tombent du ciel parce que les opérateurs humains ne sont pas toujours dignes de confiance et qu’ils sont souvent très malhonnêtes. (…) Qu’un avion ait présenté des problèmes ou non, il faut le faire réviser régulièrement, comme prévu. De cette façon, on peut l’utiliser sans problème. »
Godwin Ike insiste sur des mesures simples qui peuvent faire toute la différence, comme refuser le décollage lorsque les systèmes automatisés détectent une défaillance.
Attention à la météo
Pour Felicity Ahafianyo, directrice du Bureau central d’analyse et de prévision du Ghana, le plus grand danger ne réside pas tant dans la préparation et la réaction au sol que dans le ciel : le changement climatique a eu un effet, dit-elle, sur les conditions météorologiques dans les couches supérieures de l’atmosphère et certaines turbulences sont désormais moins prévisibles.
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
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