
RFI – En Mauritanie, à Bassara, quartier précaire de Nouakchott, les habitants comme Souleymane père de famille attendent pendant des heures devant les rares camions-citernes, venus alimenter la zone en eau potable. « Aujourd’hui, pour accéder à l’eau potable, il faut faire la queue pendant plusieurs heures pour avoir quelques litres d’eau. Nous voyons des attroupements dans les fontaines où des populations se mettent en rang pour ne trouver qu’un seul seau d’eau ou un jerricane. Donc c’est un problème pour avoir de l’eau à Nouakchott dans ces moments. Il est très difficile de se réveiller le matin sans avoir une bouteille d’eau pour se laver le visage ».
Dans d’autres quartiers, les femmes, munies de seaux et de bidons, attendent désespérément l’arrivée des citernes. La pénurie dure depuis trois semaines. L’angoisse grandit dans les familles comme celle de Fatima, la cinquantaine. « Nous vivons un calvaire, nous ne trouvons même pas de mots pour qualifier cette situation. Il nous arrive de rester éveillé jusqu’aux environs de 3h, 4h du matin pour surveiller nos robinets en vain. À chaque fois qu’une famille trouve de l’eau, tous les voisins accourent avec des bidons, des baignoires, des seaux et avec même des barils à la recherche de l’eau ».
Avec l’arrivée de l’été, l’eau est de plus en plus rare et les prix flambent. Le baril de 1 000 litres est passé de 40 à 150 ouguiyas, soit de 85
Avec notre correspondant à Nouakchott, Oumar El-Hadj Thiam
Source : RFI
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