
Slate – L’administration Trump a franchi un nouveau cap dans sa guerre climatique. Elle a demandé à la NASA de préparer la fin des deux satellites «Orbiting Carbon Observatories». Ces appareils collectent des données précieuses sur le dioxyde de carbone, utilisées à la fois par des compagnies pétrolières et gazières, des agriculteurs et par des équipes scientifiques pour anticiper l’impact des émissions de gaz à effet de serre sur l’environnement.
L’un d’eux tourne autour de la Terre accroché à la Station spatiale internationale, rapporte le média en ligne Futurism. L’autre, indépendant, risquerait de finir en flammes dans l’atmosphère si la mission était arrêtée. Difficile de ne pas y voir la patte du climato-scepticisme notoire de Donald Trump. Le président américain n’a jamais caché sa volonté de s’en prendre aux activités scientifiques qui pourraient contrarier son agenda.
Selon David Crisp, ex-employé de la NASA et spécialiste de ces missions, tout cela n’a aucun sens sur le plan économique: maintenir ces deux satellites n’occasionne que 15 millions de dollars de dépenses par an (environ 12 millions d’euros), une goutte d’eau dans les 25,4 milliards de dollars (environ 21 milliards d’euros) du budget de la NASA.
Des dizaines de missions spatiales font aussi face à une telle épée de Damoclès en raison de la loi budgétaire 2026 initiée par le président américain, provoquant la colère de la communauté scientifique, qui redoute la perte du leadership américain dans l’observation spatiale.
Des réactions indignées au Congrès
Au Congrès, certains élus crient à l’illégalité pure et simple. La représentante Zoe Lofgren (Parti démocrate) parle d’un coup fatal porté à la capacité américaine de prévoir et répondre aux catastrophes climatiques. Elle rappelle également que saborder des missions déjà votées et financées contreviendrait à la loi budgétaire en vigueur.
Repéré sur Futurism
Source : Slate (France)
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