
La capitale mauritanienne vit depuis des semaines d’une grande pénurie d’eau notamment dans les quartiers périphériques : Tayaret,Sebkha, El Mina, Arafat, Dar Naim
Les Mauritaniens ont soif. La fermeture de robinets dans ces quartiers périphériques aggrave la situation malgré les températures élevées. Le calvaire des longues queues d’attente devant les points de distribution se poursuit. Cette crise de l’eau est la résultante du retard dans les travaux d’extension et de réhabilitation du système Aftout-Essahili essentiel pour l’approvisionnement d’une capitale qui compte aujourd’hui plus d’un million d’habitants. C’est la mauvaise exécution des projets de développement qui est pointée du doigt par les observateurs.
Les Mauritaniens en ont ras-le-bol des mises en scène des inaugurations du président à Nouadhibou et à Nouakchott. Le lendemain les robinets sont à secs. Et pendant ce temps l’argent public continue d’être dilapidé par l’élite gouvernante sans être inquiétée par une justice à dominante tribale. Après 65 ans d’indépendance, les Mauritaniens ont non seulement soif mais ils vivent dans l’obscurité et croulent sous la dette de près de 4 pour cent du PIB en nouveaux prêts depuis 2019 jusqu’à 2029. Un chiffre alarmant. Ce sont les générations à venir qui sont sacrifiées.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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