Plus de 50 personnes enlevées par des « bandits » dans le nord-ouest du Nigeria

L’Etat de Zamfara pâtit de longue date de la violence de gangs qui kidnappent les populations contre des rançons, pillent les villages et prélèvent des taxes.

AFP – Des hommes armés ont kidnappé plus de 50 personnes dans le nord-ouest du Nigeria cette semaine, selon un rapport d’experts sur la surveillance des violences au Nigeria rédigé pour l’Organisation de Nations unies et consulté par l’Agence France-Presse (AFP) dimanche 3 août. D’après ce rapport, des « bandits armés » ont fait irruption vendredi dans le village de Sabon Garin Damri, dans l’Etat de Zamfara, une région qui souffre de longue date de la violence de gangs qui kidnappent les populations pour des rançons, pillent les villages et prélèvent des taxes.

Le rapport précise que, si l’attaque de vendredi était le premier « enlèvement de masse » dans ce secteur cette année, « la tendance récente des enlèvements de masse dans le Zamfara est préoccupante ». Le document note « un changement de stratégie des bandits vers des attaques de plus grande envergure dans le nord de Zamfara ». Un porte-parole de la police de Zamfara n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Les Etats du centre et du nord-ouest du Nigeria sont, depuis des années, terrorisés par des gangs de criminels appelés « bandits » par les autorités. Les violences, qui étaient à l’origine liées à des conflits pour les droits à la terre et à l’eau entre éleveurs et agriculteurs, se sont transformées en affrontements liés au crime organisé, avec des gangs prenant le contrôle de communautés rurales où le gouvernement est peu ou pas présent.

Trafic d’armes

Depuis 2011, le trafic d’armes s’est intensifié et le Sahel, dans son ensemble, a sombré dans le chaos. Une coopération croissante entre gangs armés et djihadistes, responsables d’une insurrection armée depuis seize ans dans le nord-est du Nigeria, aggrave les attaques face à des militaires qui semblent dépassés malgré une meilleure coordination entre l’armée de l’air et l’armée de terre. L’apparition récente du groupe djihadiste Lakurawa dans le nord-ouest du pays a renforcé l’insécurité dans la région.

Le mois dernier dans le Zamfara, des « bandits » ont tué 33 personnes qu’ils avaient kidnappées en février, malgré le versement d’une rançon de 33 700 dollars (près de 29 100 euros), ont déclaré des responsables locaux et des habitants à l’AFP, qui affirment que trois bébés sont morts en captivité.

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Source : Le Monde avec AFP

 

 

 

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