France – Baignade dans la Seine : une raison de plus pour la journaliste du “New York Times” d’aimer Paris

Plus d’un siècle après avoir été interdite, la baignade dans la capitale française a été à nouveau autorisée samedi 5 juillet. Catherine Porter faisait partie des premiers baigneurs. Et son amour pour Paris en est ressorti grandi.

Courrier international – “J’ai nagé dans la Seine samedi”, écrit en introduction de son récit la correspondante du New York Times à Paris depuis 2022. “J’ai plongé à deux pas du cœur de Paris – les vieilles et gracieuses demeures de l’île Saint-Louis s’élançant au-dessus de moi, et les ponts de pierre s’étirant au loin. Une foule m’entourait, gloussant de plaisir et d’émerveillement.”

La baignade dans la Seine à Paris avait été interdite dès 1923, en raison de la circulation des bateaux et, déjà, de la pollution. De titanesques travaux – “1,4 milliard d’euros”, rappelle le quotidien américain – ont été entrepris pour rendre le fleuve baignable en vue des Jeux olympiques. Des pluies diluviennes avaient failli compromettre les épreuves de natation et triathlon. Mais ce samedi 5 juillet, le beau temps était au rendez-vous pour accueillir les premiers baigneurs sur trois sites au cœur de la capitale et deux autres sur la Marne.

“L’eau était verte et soyeuse, écrit Catherine Porter. Un léger courant m’a entraîné le long d’une ligne de bouées orange marquant le périmètre autorisé. J’ai respiré et j’ai plongé. L’eau était chaude.” Un drapeau vert, non loin, indiquait que les dernières analyses, effectuées deux heures plus tôt, étaient rassurantes.

Accomplir l’impossible

En tant que nageuse, la journaliste américaine explique qu’elle rêvait depuis longtemps de voir la Seine devenir baignable. Et encore plus quand, la semaine dernière, Paris a connu plusieurs journées caniculaires. Surtout, souligne-t-elle, “il est impossible de vivre à Paris sans être attiré par la Seine” :

“C’est un lieu de rêve et de fête.”

Nager dans la Seine est une sorte de retour aux sources, une plongée dans l’histoire, poursuit Catherine Porter. Au début du XIXe siècle, comme l’a écrit en 1844 Eugène Briffault dans son livre Paris dans l’eau, la Seine accueille partout des “bains à quatre sous”. Les plus riches préfèrent, eux, les bateaux aménagés en piscines et clubs de natation.

La réouverture de la Seine à la baignade va-t-elle changer le rapport des Parisiens avec leur ville ? se demande la journaliste. Elle, en tout cas, est déjà convaincue. “En flottant dans l’eau, je pensais à toutes les raisons pour lesquelles je suis tombée amoureuse de Paris : la lumière du matin qui rebondit entre les vieux édifices, l’abondance d’expositions dans les musées, la vénération de la littérature au point que même des prisonniers organisent un prix littéraire. J’en ai désormais une autre. C’est une ville capable d’accomplir des choses qui semblent impossibles.”

 

 

 

Source : Courrier international (France)

 

 

 

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