LE VRAI ISLAM EN IMAGES / Par Sammba Ndeet

« 𝑬𝒏 𝑴𝒂𝒖𝒓𝒊𝒕𝒂𝒏𝒊𝒆, 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒊𝒂 𝒂𝒑𝒑𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆́𝒆 𝒂𝒖 𝒅𝒆́𝒃𝒖𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒏𝒆́𝒆𝒔 80 𝒏𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒑𝒂𝒊𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒏𝒐𝒊𝒓𝒆𝒔. 𝑫𝒂𝒏𝒔 𝒄𝒆𝒕 𝒂𝒑𝒂𝒓𝒕𝒉𝒆𝒊𝒅, 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒓𝒂𝒃𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒅𝒂𝒓𝒂𝒂 𝒃𝒍𝒂𝒏𝒄 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒆𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒊𝒍𝒍𝒊𝒂𝒓𝒅𝒔 𝒆𝒏 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒊𝒎𝒑𝒖𝒏𝒊𝒕𝒆́. 𝑰𝒍 𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒖𝒏𝒆 𝒍𝒐𝒊 𝑰𝒔𝒍𝒂𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓𝒆, 𝒓𝒆́𝒅𝒊𝒈𝒆́𝒆 𝒆𝒏 𝒄𝒂𝒄𝒉𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒐𝒖𝒍𝒆́𝒎𝒂𝒔, 𝒆𝒕 𝒒𝒖𝒊 𝒎𝒆𝒕 𝑨𝒍𝒍𝒂𝒉 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒄𝒐̂𝒕𝒆́𝒔. 𝑱𝒖𝒔𝒒𝒖’𝒂̀ 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 ? »

La vidéo actuelle d’un homme à qui l’on cisaille la main droite avec un long couteau est insupportable. Cette image est extraite juste avant le supplice d’un Pullo, accusé de vol par ses bourreaux fulɓe (Peuls), se présentant comme des djihadistes.

Le chef du groupe traduit en arabe les propos tenus en pulaar à une ou plusieurs personnes qu’on ne voit pas à l’écran. Sûrement leurs maîtres arabes, ceux qui les financent : il faut bien leur rendre compte…

Ces mouvements islamistes armés d’Afrique noire sont frappés d’un complexe congénital : ils prêtent souvent allégeance à des nébuleuses arabes comme Daesh.

Ce chef terroriste a publié plusieurs vidéos, dont une où l’un de ses hommes exécute d’une balle dans la tête un faux moudjahid, accusé d’avoir volé des biens aux populations en criant « Allahu Akbar ». Il aurait ainsi terni l’image des vrais hommes d’Allah, selon eux. Le cadavre, en tombant, a roulé vers la tombe déjà creusée par cette justice expéditive.

Dans une autre vidéo, ce sont plusieurs hommes aux mains déjà coupées qui sont exposés en pleine brousse comme du bétail. L’amputation est pratiquée sans anesthésie, sans soins. Certains en mourront. Mais la souffrance humaine n’est pas la préoccupation de ces bourreaux.

On peut qualifier ces hommes de barbares et cruels, de fulɓe lobotomisés par le GSPC, Al-Qaïda et Daesh réunis. Mais le vrai problème, c’est le texte lui-même : le Coran prescrit de couper la main du voleur.

Ces fanatiques affirment que mettre un voleur en prison, c’est contredire la volonté d’Allah. Ils prônent le retour au texte sacré, et considèrent que la majorité des muslims sont de mauvais croyants, à redresser de gré ou de force.

Pourtant, les pays noirs africains muslims — à l’exception de la Mauritanie et du Nigeria — n’ont jamais appliqué cette charia archaïque, incompatible avec les droits humains. Amputer une personne, c’est une des pires formes de torture.

Devenue infirme, la personne est souvent incapable de subvenir à ses besoins, et le risque de récidive augmente.

𝑬𝒏 𝑴𝒂𝒖𝒓𝒊𝒕𝒂𝒏𝒊𝒆, 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒊𝒂 𝒂𝒑𝒑𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆́𝒆 𝒂𝒖 𝒅𝒆́𝒃𝒖𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒏𝒆́𝒆𝒔 80 𝒏𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒑𝒂𝒊𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒏𝒐𝒊𝒓𝒆𝒔. 𝑫𝒂𝒏𝒔 𝒄𝒆𝒕 𝒂𝒑𝒂𝒓𝒕𝒉𝒆𝒊𝒅, 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒓𝒂𝒃𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒅𝒂𝒓𝒂𝒂 𝒃𝒍𝒂𝒏𝒄 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒆𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒊𝒍𝒍𝒊𝒂𝒓𝒅𝒔 𝒆𝒏 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒊𝒎𝒑𝒖𝒏𝒊𝒕𝒆́. 𝑰𝒍 𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒖𝒏𝒆 𝒍𝒐𝒊 𝑰𝒔𝒍𝒂𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓𝒆, 𝒓𝒆́𝒅𝒊𝒈𝒆́𝒆 𝒆𝒏 𝒄𝒂𝒄𝒉𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒐𝒖𝒍𝒆́𝒎𝒂𝒔, 𝒆𝒕 𝒒𝒖𝒊 𝒎𝒆𝒕 𝑨𝒍𝒍𝒂𝒉 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒄𝒐̂𝒕𝒆́𝒔. 𝑱𝒖𝒔𝒒𝒖’𝒂̀ 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅? »

La charia, c’est aussi une justice expéditive, sans droit à la défense. On peut tuer sans enquête sérieuse, lapider une fille-mère, amputer la jambe opposée en cas de récidive, trancher la gorge d’un meurtrier en public…

Rien de tout cela ne correspond aux traditions africaines, qui ont toujours privilégié la réparation, la médiation et le pardon.

Elles se multiplient, ces images de terroristes parlant un pulaar parfait, qui se filment en train de guerroyer pour l’établissement d’un État Islamique.

Mais rares sont ceux qui s’en émeuvent. L’habitude des massacres a endormi les consciences. J’ai décidé de ne plus me taire, de décrire les horreurs avec minutie pour que nos jeunes fassent sourde oreille à ces sirènes de la mort et de la désolation.

Pourtant, ces djihadistes aliénés auraient dû se battre pour libérer leurs terres, faire respecter par les États leurs droits pastoraux, leur identité nomade, leur droit de transfert transfrontalier…

Et laisser Allah défendre lui-même son Islam !