
Deutsche Welle – Les rapports s’enchaînent et se ressemblent sur le conflit qui ravage l’est de la République démocratique du Congo. Tous dressent le même constat : le Rwanda est bel et bien impliqué aux côtés des rebelles de l’AFC-M23.
Le dernier en date, émanant des Nations unies, va encore plus loin : il évoque l’hypothèse d’une possible annexion de l’est congolais par le président rwandais Paul Kagame. Un scénario jugé extrêmement grave par les autorités de Kinshasa, qui s’inquiètent du silence persistant de la communauté internationale face à une telle menace.
« Le droit international est complètement piétiné depuis le début de ces guerres. La responsabilité du Rwanda ne souffre d’aucune ambiguïté », affirme le juriste congolais Boniface Musavuli.
Les intérêts économiques
Selon Boniface Musavuli, les intérêts économiques liés aux ressources minières empêchent toute réaction ferme : « Depuis 2001, l’ONU indique clairement que ce sont les lobbies miniers qui soutiennent le pouvoir de Kigali. Et ces grands lobbies sont plus puissants que les États eux-mêmes. »
Boniface Musavuli estime que ces intérêts ont toujours protégé Paul Kagame des sanctions. Pourtant, comme dans ses précédents rapports, le groupe d’experts de l’ONU dénonce des « incursions systématiques et massives » des troupes rwandaises à la frontière congolaise.

Paul Kagame est largement perçu, notamment en Occident, comme l’homme qui a mis fin au génocide des Tutsi en 1994 et qui a ramené une forme de stabilité au Rwanda.
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
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