
En mettant en garde contre l’orpaillage dans les zones non autorisées, le gouvernement mauritanien remet sur la table un secteur informel mal organisé, longtemps souffrant d’un vide juridique.
C’est la violation manifeste de la loi qui est pointée par les autorités de Nouakchott. Les orpailleurs la juge illégale en raison d’un choix délibéré du gouvernement qui les maintient dans des conditions désertiques inacceptables. Incontestablement, l’orpaillage artisanal en Mauritanie représente une source importante de revenus en générant près de 130 millions de dollars en 2020 et de milliers d’emplois.
Malgré un renforcement de la règlementation limitant l’orpaillage aux zones désignées sous supervision de la société Maaden Mauritanie, les orpailleurs artisanaux sont livrés à des pressions tous les jours sur les ressources en eau, les conflits d’usage et transformations des paysages. Et les accidents font assez souvent beaucoup de victimes. Par ailleurs, les risques sanitaires sont réels. Le mercure utilisé dans le processus d’amalgamation libère des vapeurs toxiques dangereuses pour les orpailleurs et les populations locales des sites. Et même il y a un risque de contamination du parc national maritime du Banc D’Arguin, essentiel pour la pêche qui génère 30 pour cent du PIB.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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