OUATTARA MOBILISE SES RÉSEAUX AU FMI POUR DAKAR

Le président ivoirien défend le dossier sénégalais auprès du Fonds monétaire international. L'institution doit se réunir début juillet pour statuer sur le cas sénégalais, mais les autorités de Dakar "tardent à transmettre les documents requis"

Seneplus  – Le président ivoirien Alassane Ouattara défend le dossier sénégalais auprès du Fonds monétaire international. Une intervention de poids alors que Dakar se trouve dans l’impasse avec l’institution de Bretton Woods depuis les révélations explosives de septembre dernier.

Fort de son passé de directeur général du département Afrique (1984-1988) puis de directeur général adjoint du FMI (1994-1999), Alassane Ouattara joue ses cartes personnelles. Ses « bonnes relations avec la directrice générale Kristalina Georgieva » constituent un atout majeur pour débloquer la situation sénégalaise, selon Jeune Afrique, qui donne l’information. Cette médiation fait suite à la visite officielle du Premier ministre Ousmane Sonko à Abidjan le 30 mai, quelques semaines seulement après celle du président Bassirou Diomaye Faye.

L’enjeu est de taille : le FMI attend toujours les documents promis par Dakar pour boucler la procédure de « misreporting » déclenchée après la révélation de la « dette cachée de 7 milliards de dollars ». Cette procédure, mise en œuvre en cas de fausse déclaration, conditionne tout nouveau décaissement. Pire, l’institution pourrait exiger « le remboursement des sommes déjà versées dans le cadre de l’accord de 1,8 milliard de dollars signé en juin 2023 » sous Macky Sall.

La direction du FMI doit se réunir début juillet pour statuer sur le cas sénégalais, mais les autorités de Dakar « tardent à transmettre les documents requis », précise le magazine panafricain.

En attendant, le Sénégal suffoque. Privé des décaissements du FMI depuis que Sonko a révélé l’existence de cette dette dissimulée – confirmée par la Cour des comptes en février 2025 -, le pays « se trouve dans une situation économique critique, en proie à un besoin urgent de liquidités ». Dakar est contraint de « solliciter le marché obligataire régional à des taux particulièrement élevés ».

Même les pays du Golfe, approchés en urgence, ont conditionné leur aide à « la reprise du programme d’aide » du FMI. Un cercle vicieux que seule l’intervention d’Ouattara pourrait briser, lui qui avait déjà mobilisé ses réseaux pour la restructuration de la dette ghanéenne, d’après Jeune Afrique.

 

 

Source : Seneplus 

 

 

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