
So Foot – La joie était immense dans les rangs d’Al-Hilal au terme des 120 minutes de la rencontre face au Manchester City de Pep Guardiola. Dans la moiteur d’Orlando, les protégés de Simone Inzaghi se sont tombés dans les bras après avoir terrassé les Citizens au terme d’un match épique, achevé sur le score de 4 à 3 pour les Saoudiens.
Un exploit majuscule certes, mais pas si surprenant quand on sait que le club du Croissant avait déjà tenu en échec le Real Madrid en phase de poules et que son effectif pourrait faire pâlir bien des écuries européennes. Les héros du soir sont d’ailleurs bien connus sur le Vieux Continent puisqu’ils se nomment Malcom, passé par Bordeaux et Barcelone, Marcos Leonardo, annoncé comme un ancien crack lors de son transfert de Santos vers Benfica, ou encore Yassine Bounou, grand artisan du septième sacre en Ligue Europa du Séville FC en 2023.
Un club ambitieux aux moyens illimités
La renommée d’Al-Hilal au Moyen Orient ne date pas d’aujourd’hui. Nommé « meilleur club asiatique du XXe siècle » par l’IFFHS, le club de Riyad a toujours suscité la fascination depuis sa création en 1957. Si son aura s’est bâtie grâce à ses gloires locales, à l’instar du mythique Sami al-Jaber, toujours meilleur buteur du club aujourd’hui avec ses 143 réalisations en 305 matchs lors de ses 20 ans passés chez les Bleu et Blanc, Al-Hilal a su rapidement attirer des stars internationales. Après s’être révélé comme le club montant en Arabie saoudite lors de la décennie 1970, le club a profité de sa renommée grandissante, et de ses fonds illimités, pour attirer Mário Zagallo pour prendre les rênes de l’équipe ainsi que la légende brésilienne Roberto Rivelino, alors en fin de carrière.
Ça fait tout juste trois semaines que nous travaillons ensemble et vous pouvez voir à quel point les joueurs s’appliquent, les efforts qu’ils fournissent.
Avec un palmarès long comme le bras, le club de Riyad n’a jamais eu de mal à se positionner comme l’un des meilleurs clubs asiatiques et donc à attirer de grands noms du football continental. À l’étranger, le phénomène s’est amplifié depuis l’essor de la Saudi Pro League et de la course aux superstars entre les clubs saoudiens depuis deux ans.
Après avoir tenté d’attirer Cristiano Ronaldo avant qu’il ne signe chez le rival d’Al-Nassr, c’est finalement Neymar qui a débarqué à Riyad à l’été 2023 contre 90 millions d’euros. Un four économique et sportif puisque le Brésilien n’a disputé que 431 minutes avec le club avant son départ en janvier 2025, malgré une lumière médiatique certaine. Pour autant, le richissime Al-Hilal, détenu par le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite à hauteur de 75%, ne se résume pas seulement au Ney ou à ses stars.
Des têtes connues en Europe et ailleurs
Qualifié pour les quarts de finale du Mondial des clubs, Al-Hilal a terminé deuxième de la Saudi Pro League, à huit points du champion et rival historique Al Ittihad. Malgré les critiques émises sur le niveau du championnat saoudien, le club de Riyad continue de tracer sa route puisqu’il a réussi à attirer dans ses filets Simone Inzaghi, fraîchement vice-champion d’Europe avec l’Inter, afin de mener une équipe déjà séduisante le plus loin possible dans ce Mondial des clubs. Le tacticien italien a motivé son choix en écartant la thèse du choix financier : « Il n’y avait pas d’autre équipe que je voulais entraîner. J’ai donc choisi Al-Hilal. » On le croira, ou pas.
Avec une moyenne d’âge de 26 ans, les Bleu et Blanc composent avec d’anciennes gloires du football européen, à l’instar de Renan Lodi, Malcom ou João Cancelo ; des joueurs qui pourraient encore évoluer dans des clubs de premier plan sur le Vieux Continent comme l’impérial Yassine Bounou, Kalidou Koulibaly, Sergej Milinković-Savić ou Rúben Neves ; et des gloires saoudiennes avec Salem Al-Dawsari, capitaine de l’équipe et de la sélection, et Mohammed Kanno. Une politique de recrutement ambitieuse qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisque Theo Hernandez devrait rejoindre le quadruple vainqueur de la Ligue des champions asiatique prochainement.
Un melting-pot détonnant dont Inzaghi n’a pas hésité à faire l’éloge à l’issue de la victoire face à une équipe de Manchester City qui a démontré ses limites tout au long de la saison 2025-2026 : « Ça fait tout juste trois semaines que nous travaillons ensemble et vous pouvez voir à quel point les joueurs s’appliquent, les efforts qu’ils fournissent. En tant qu’entraîneur, c’est évidemment très satisfaisant. » Au prochain tour, Al-Hilal affrontera Fluminense, tombeur de l’Inter, et s’affirmera ainsi comme un prétendant légitime au dernier carré. Un statut logique pour l’un des meilleurs clubs asiatiques qui avait déjà atteint la finale de la Coupe du monde des clubs en 2022. Eh oui, il n’y a pas que l’Europe sur la planète foot.
Léna Bernard
Source : So Foot
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