Slate – Alors que l’opération «Rising Lion» frappait les bases militaires iraniennes, une autre mission, tout aussi stratégique, se déroulait loin des regards. Selon le média en ligne américain The War Zone, des agents israéliens auraient éliminé neuf figures majeures du programme nucléaire iranien, directement chez elles. Cette offensive, bien que discrète, marque une nouvelle étape dans la guerre qu’Israël mène contre les ambitions nucléaires de l’Iran.
Surnommée «Narnia», l’opération visait à éliminer l’élite scientifique iranienne spécialisée dans le domaine nucléaire. Selon la chaîne israélienne N12, les victimes ont été tuées dans leur sommeil grâce à une arme secrète, encore sous embargo médiatique. «Ces scientifiques pensaient que leurs maisons étaient des zones sûres», a confié un haut responsable israélien à la chaîne télévisée. Un dixième scientifique aurait échappé à l’attaque initiale, mais aurait été abattu peu après.
Israël n’en est pas à sa première opération de ce type, mais l’ampleur et la précision de celle-ci marquent un tournant. Pour éviter toute alerte ou fuite, les assassinats ont été coordonnés avec les frappes aériennes israéliennes contre les infrastructures militaires iraniennes. Ces attaques simultanées visent à empêcher la reconstitution rapide du programme nucléaire de la République islamique. «Le savoir de ces hommes est irremplaçable», affirment les services de renseignement israéliens.
La liste des scientifiques tués comprend plusieurs experts de haut niveau dont Fereydoon Abbasi en ingénierie nucléaire, Mohammad Mehdi Tehranchi en physique ou encore Akbar Motalebi Zadeh en ingénierie chimique. Tous travaillaient depuis vingt à quarante ans sur le programme nucléaire et militaire iranien. La chaîne N12 précise qu’ils faisaient l’objet d’une surveillance étroite depuis des années par une équipe spécialisée du renseignement militaire de l’armée israélienne, mêlant chercheurs technologiques et experts de l’Iran.
Des attaques imprévisibles
Le mystère reste entier sur la nature de l’arme utilisée. Aucune information officielle n’a été communiquée, mais des précédents suggèrent des systèmes guidés à distance, comme les missiles Rafael Spike ou des drones-kamikazes. En novembre 2020, Mohsen Fakhrizadeh, un des scientifiques responsables du programme nucléaire iranien, avait été tué par une mitrailleuse montée sur un pick-up et contrôlée à distance, selon les autorités iraniennes.
Repéré sur The War Zone
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