
La réforme du code de procédure pénale qui vient d’être modifié par le gouvernement suscite des polémiques relatives à la détention provisoire et à la garde à vue.
C’est l’exclusion des avocats de certaines étapes clés de la procédure qui est pointée du doigt par les observateurs. Cette nouvelle disposition constitue un recul en matière de droits fondamentaux et d’Etat de droit. Bien que la réforme introduise la numérisation du casier judiciaire et des procédures, sa mise en œuvre reste partielle et dépendante des infrastructures technologiques disponibles.
Les critiques émises par certains députés mentionnent un manque de garanties pour un procès équitable. Environ 50 pour cent des détenus sont en détention provisoire. Ce qui signifie qu’ils sont incarcérés sans condamnation définitive. Cela soulève des inquiétudes sur le respect de la présomption d’innocence. Pour les observateurs, la réforme n’a pas apporté de garanties suffisantes pour limiter la durée de cette mesure. Des personnes peuvent rester en prison pendant des mois, voire des années, en attente de jugement. Le système judiciaire peine encore à s’adapter pleinement aux exigences de traitement de ces formes de criminalité, malgré des réformes structurelles.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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