La situation géopolitique nous inspire à sortir des approches analytiques des médias. Lorsque nous observons les différents agissements dans le monde, la maturité serait de faire une rétrospective centrée sur la quête du sens de la vie.
Au lieu de nous concentrer sur les deux pays en guerre de positionnement au Moyen-Orient, nous avons choisi plutôt de nous focaliser sur l’essentiel de notre existence et au plaisir de vivre le réel qui nous propulse vers le moment d’éternité. Comment le néant peut-il se retrouver dans la réalité ?
Être dans le réel, c’est être capable de dissiper les vastes dimensions de notre moi intérieur, jusqu’à ce que le moi extérieur en devienne méconnaissable. Par conséquent, nous devons apprendre à tout perdre, sauf à nous perdre nous-mêmes dans cette vie de positionnement. Vivre dans le réel, c’est savoir surfer sur les vagues de notre intériorité.
En demeurant dans le réel, nous pouvons également explorer les véritables reliefs de notre sociabilité, en étant nus et authentiques. Chaque personne a le droit de penser et de croire en qui elle veut, sans la propagande médiatique et les différends types d’intimidation. Quant à notre être, il a choisi de méditer sur l’infini du néant de notre existence, afin de continuer à vivre dans la tranquillité.
Or, pour retrouver la sérénité, notre existence doit céder sa place au réel, sans pour autant disparaître. Il revient donc à chacun de mettre tout en œuvre pour sortir du mirage et coexister à jamais avec le réel. Un autre intellectuel disait : « La civilisation n’existe que si la multiplicité devient une unité. »
Ainsi, après avoir examiné cette citation et l’avoir mise en résonance avec un célèbre poème d’un grand soufi, nous en déduisons que, pour être civilisé, il faut savoir se dissoudre dans la multiplicité tout en restant soi-même.
Qu’Allah fasse donc de nous des êtres véritablement civilisés dans ce monde bouleversé à tous les niveaux. Le sens de la vie, pour les soufis, n’est pas le même que pour les philosophes contemporains et les autres individus qui vivent dans le mirage. Mieux encore, il est même diamétralement opposé à celui d’autres musulmans non soufis.
Certes, nous sommes nombreux à réfléchir au sens de la vie, mais notre compréhension de ce concept diffère en raison de plusieurs facteurs. Enfin, être Mukallaf dans un monde bouleversé, c’est être capable d’incarner cette belle citation :
« Prendre conscience de nos conditionnements inconscients pour sortir de l’ignorance et gagner en liberté. »
@Yoo Alla Faabo !
Abdel Khadir GUISSÉ
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