
Il y a presque 45 ans, on était à front renversé. Certains de ceux qui, à tort ou à raison, s’indignent de l’attaque actuelle subie par l’Iran, souhaitaient sa défaite face à l’armée de Saddam Hussein. Et pourtant, exactement comme aujourd’hui, l’Iran était en position d’attaquée. C’est ce que certains appellent « la 1ère guerre du Golfe » se traduisant par l’invasion en septembre 1980 du Khouzistan iranien par l’Irak. Les Iraniens évoqueront une « guerre imposée ».
Il s’agissait pour Saddam, profitant de la fragilité supposée du nouveau pouvoir Islamique de solder des questions frontalières, de contenir la poussée du chiisme et celle d’un régime se réclamant de l’islam. Pas étonnant que l’Irakien ait peu ou prou été soutenu par les mêmes pays soutiens actuels d’Israël. Sans suciter les mêmes critiques. Alliance objective et convergence d’intérêts!!
Les Super-étendard français jouèrent à l’occasion un rôle déterminant dans la « victoire relative » de Saddam. Giscard était au pouvoir en France avec Barre comme PM et Carter aux États-Unis. Saddam était par ailleurs si proche de Chirac que des journalistes s’amusaient à travestir en Chirak le nom du futur président.
Des images montrent Saddam en compagnie de Donald Rumsfeld, le ministre de la défense de Bush Jr et grand artisan de l’invasion de l’Irak en 2003. Avant d’être la cible des pouvoirs occidentaux, Saddam, tenant du baassisme, fut leur chouchou. Au nom d’une sorte d’axe de la laïcité. L’Iran en fit les frais.
Tijane BAL pour Kassataya.com