
– A Tel-Aviv, des images de l’AFP ont montré des immeubles éventrés où les pompiers recherchaient d’éventuels survivants dans les décombres. D’autres projectiles ont touché les villes de Petah Tikva et Bnei Brak, près de Tel-Aviv, selon des journalistes de l’AFP.
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a averti que les habitants de Téhéran « paieront le prix » des frappes iraniennes sur des civils israéliens.
Les Gardiens de la Révolution ont affirmé que cette nouvelle attaque avait permis « à des missiles d’atteindre avec succès les cibles » en Israël et promis la poursuite d’opérations « plus dévastatrices ».
L’attaque a été menée « malgré le soutien total des Etats-Unis et des puissances occidentales » à Israël, a ajouté l’armée idéologique de la République islamique.
Les sirènes d’alerte ont retenti dans la nuit à Jérusalem où une journaliste de l’AFP a entendu « de fortes explosions qui ont fait trembler » son immeuble.
La défense anti-aérienne a été activée mais plusieurs projectiles n’ont pas été interceptés.
Un autre journaliste de l’AFP a vu une épaisse fumée s’élever dans le ciel après qu’un missile s’est abattu à Haïfa, dans le nord d’Israël.
La Force Qods visée
Le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix Rouge, a fait état de cinq morts et 92 blessés dans sur quatre lieux du centre du pays.
Cette salve a répondu à des frappes israéliennes qui ont visé l’Iran durant la nuit. Des explosions ont été entendues à Téhéran alors que les systèmes de défense aérienne ont été activés.
Israël a dit avoir frappé à Téhéran des centres de commandement de la Force Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures.
L’aviation israélienne a aussi visé des « dizaines » de sites de missiles sol-sol et des installations militaires dans l’ouest du pays.
Les frappes ont fait au moins 224 morts en Iran depuis vendredi et plus d’un millier de blessés, a annoncé dimanche le ministère de la Santé.
Côté israélien, les ripostes iraniennes depuis vendredi ont fait au moins 18 morts et près de 400 blessés, selon un bilan compilé par l’AFP à partir d’informations de la police et des secours.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a appelé lundi les Iraniens à « l’unité » et à « faire front » contre cette « agression criminelle ».
Après des décennies de guerre par procuration et d’opérations ponctuelles, c’est la première fois que les deux pays ennemis s’affrontent militairement avec une telle intensité.
« Il ne reste plus rien »
Les missiles iraniens avaient déjà frappé la région de Tel-Aviv dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant des destructions notamment à Bat Yam, au sud de la ville côtière.
« Il ne reste plus rien, plus de maison, c’est fini! », a confié Evguenia Doudka, une habitante de Bat Yam. « L’alerte a retenti et nous sommes allés dans l’abri. Soudain, tout l’abri s’est rempli de poussière, et c’est là que nous avons réalisé qu’une catastrophe venait de se produire ».
Dimanche, des frappes ont visé des dizaines de cibles à Téhéran, dont un immeuble d’habitation où cinq personnes ont été tuées selon la télévision.
Le gouvernement iranien a annoncé que les mosquées, les stations de métro et les écoles allaient servir d’abris anti-aériens dès dimanche soir.
Les frappes israéliennes ont tué depuis vendredi les trois plus hauts responsables militaires du pays et neuf scientifiques du programme nucléaire iranien.
Dimanche, les routes pour quitter Téhéran étaient remplies de longues files de voitures.
« Nous n’avons pas pu dormir depuis vendredi à cause du bruit terrible des explosions. Aujourd’hui, ils ont frappé une maison dans notre ruelle et nous avons eu très peur. Nous avons donc décidé de quitter Téhéran », a raconté Farzaneh, une femme de 56 ans qui allait vers le nord du pays.
Jérusalem ( )
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