Mauritanie : les mineurs au volant à Nouakchott, un danger public 

La recrudescence des accidents mortels de la route de mineurs à Nouakchott est une anomalie de la sécurité routière doublée d’un laxisme de l’Etat. 

Chaque mois, des adolescents, souvent âgés de 13 à 16 ans, perdent la vie dans des accidents de la route. Ces jeunes prennent le volant sans permis ni expérience, roulant à des vitesses excessives, ce qui met en danger leur propre vie et celle des autres. L’accident mortel le jour de la grande fête à Nouakchott est significatif à cet égard. C’est une urgence nationale face à cette hécatombe routière.

L’inaction des forces de sécurité, le manque de surveillance parentale et l’absence de sanctions contre les agences de location permettent aux mineurs d’accéder à des véhicules. Cette anomalie de la sécurité routière doublée d’un laxisme d’Etat est une normalisation de l’irresponsabilité. L’absence de sanctions renforce une culture où les règles sont ignorées, ce qui peut avoir des effets à long terme sur la société mauritanienne. La Mauritanie apparaît ainsi comme un pays où les anomalies deviennent des normes. C’est en définitive l’éducation des jeunes et des familles sur les dangers de la conduite qui est pointée du doigt par les observateurs.