
– Premier à prendre la parole, le président français Emmanuel Macron a appelé à la « mobilisation » pour des « océans » en « ébullition ».
Plus de 60 chefs d’État et de gouvernement sont réunis sur la Côte d’Azur, dont de nombreux dirigeants du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence visant à mieux protéger un océan surchauffé, pollué et surpêché.
« La première réponse, c’est le multilatéralisme », a estimé le président français. « Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre », a-t-il enchaîné en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain.
M. Macron, qui a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, a été rejoint par le secrétaire général de l’Onu, Antonio Gutteres, dans ses appels au respect du droit international.
« Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West », a lancé M. Gutteres, alors que Donald Trump prévoit de lancer unilatéralement l’exploitation des galets de nickel ou autres métaux critiques dans les eaux internationales du Pacifique.
« C’est gagné » pour la haute mer
Sur la ratification du traité sur la haute mer, autre sujet brûlant du sommet, M. Macron a affirmé qu’il « serait bien mis en oeuvre ». « C’est donc gagné! », a affirmé le président.
« A la cinquantaine de ratifications déjà déposées ici même ces dernières heures, quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre », a déclaré Emmanuel Macron. L’Elysée a précisé que ce serait le cas d’ici la fin de l’année.
Le traité, signé en 2023, entrera en vigueur 120 jours après la 60e ratification. La France, qui espérait franchir les 60 ratifications à Nice pour l’entrée en vigueur du traité, a dû accepter que ce calendrier symbolique ne soit pas respecté.
Plusieurs pays pourraient également profiter du sommet de Nice pour annoncer la création de nouvelles aires marines protégées ou l’interdiction de certaines pratiques de pêche, comme le chalut de fond, dans certaines d’entre elles.
La France a annoncé dès samedi, par la voix d’Emmanuel Macron, une limitation du chalut de fond dans ses aires marines protégées (AMP) pour protéger les fonds marins, sans toutefois parvenir à convaincre les ONG, qui ont critiqué le « manque d’ambition » de ces annonces.
Nice ( )
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