PSG-Inter Milan : une opposition de style à l’issue très incertaine

La finale de la Ligue des champions, samedi soir, à Munich, opposera une équipe parisienne pratiquant généralement un jeu offensif à une formation italienne souvent regroupée en défense.

Le Monde – L’un rêve de soulever la « coupe aux grandes oreilles » pour la première fois de son histoire, l’autre d’en remporter une quatrième après avoir été déjà sacré en 1964, en 1965 et en 2010. Le Paris Saint-Germain (PSG) affronte l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions (LDC), samedi 31 mai, à Munich (Allemagne), lors d’une rencontre à l’issue très incertaine.

Deux formations dont l’histoire diffère – le PSG est un jeune club créé en 1970, l’Inter une institution née en 1908 –, tout comme leur style de jeu. Sous la houlette de Luis Enrique, les Parisiens pratiquent le plus souvent un jeu offensif et sont davantage portés sur la maîtrise du ballon que leurs adversaires (59,5 % de taux moyen de possession en LDC cette saison, contre 47,7 %). Les Italiens, eux, ont davantage tendance à jouer de manière regroupée en défense et sont capables de faire le dos rond, afin de mieux piquer en contre. « Le plus important, c’est de garder l’équilibre défensif. C’est sur ça que le coach insiste », a souligné le défenseur français de l’Inter Milan, Benjamin Pavard, mercredi 28 mai, à L’Equipe.

Mais au-delà de ces dominantes, le PSG et l’Inter Milan ont également des points communs : ils disposent tous deux d’un gardien de très haut niveau (Gianluigi Donnarumma à Paris, Yann Sommer à Milan), auteurs de parades décisives en demi-finales, mais aussi d’arrières latéraux rapides, qui aiment apporter offensivement (le duo Hakimi-Nuno Mendes à Paris, Dumfries-Dimarco à Milan). Les deux formations ont également affiché une grande force mentale, cette saison, en LDC : le PSG a, par exemple, réussi à renverser Manchester City (4-2) ou Aston Villa (3-1) après avoir été mené, tandis que l’Inter a semblé battu plusieurs fois avant de se qualifier face à Barcelone, en demi-finales retour (3-3, 4-3 a.p.).

Une force offensive supérieure au PSG

Si les Parisiens semblent avoir une force offensive supérieure, avec quatre attaquants de haut niveau (Ousmane Dembélé, Khvicha Kvaratskhelia, Bradley Barcola et Désiré Doué), contre deux en face (Lautaro Martinez et Marcus Thuram), les Italiens ont, en revanche, davantage d’expérience (l’âge moyen de leurs joueurs est de 29,5 ans, contre 23,6 ans pour Paris) et de puissance athlétique.

Les coups de pied arrêtés offensifs sont l’un des points forts de l’Inter (42 % de buts inscrits de cette manière, cette saison, en LDC). La défense parisienne, qui n’a pas toujours été très sereine sur ces phases de jeu, est prévenue. Egalement très efficaces devant les buts adverses (sept réalisations en dix tirs cadrés face au FC Barcelone, lors des matchs aller et retour), les joueurs de Simone Inzaghi ont aussi montré des difficultés à résister au pressing adverse face aux Blaugrana, un domaine dans lequel le PSG excelle.

Pour composer son équipe, Luis Enrique a la chance de disposer de l’ensemble de son groupe pour cette finale. Après avoir raté, le 24 mai, la finale de la Coupe de France contre Reims en raison d’une migraine (victoire 3-0 du PSG), le Géorgien Khvicha Kvaratskhelia a repris l’entraînement mardi 27 mai et devrait être apte pour la finale.

Désiré Doué et Bradley Barcola en concurrence

Touché à l’ischio-jambier lors de la demi-finale aller contre Arsenal (1-0), Ousmane Dembélé semble, lui, complètement remis. Le champion du monde 2018 a disputé l’intégralité de la finale de Coupe de France. Sa prestation sera surveillée samedi soir, le meilleur buteur parisien (trente-trois buts cette saison, toutes compétitions confondues) faisant partie des prétendants au Ballon d’or, le trophée récompensant le meilleur joueur de l’année.

Si « Kvara » et Ousmane Dembélé font figure d’indéboulonnables, la principale interrogation concerne le troisième joueur qui sera titularisé en attaque à leurs côtés, dans le 4-3-3 habituel des Parisiens. Désiré Doué et Bradley Barcola sont en concurrence pour une place de titulaire dans le onze de départ. Tout dépendra du choix tactique de leur coach : les qualités de dribbles et de frappes du premier étant perçues comme un atout à utiliser face à un bloc bas, tandis que la vitesse du second peut faire davantage de ravages, lorsqu’il s’agit d’exploiter les espaces dans le dos de la défense adverse.

Simone Inzaghi peut également compter sur un groupe au complet et devrait de nouveau privilégier un système tactique en 3-5-2. Une interrogation subsiste toutefois sur l’état de forme de Lautaro Martinez, l’attaquant argentin de l’Inter, remis d’une blessure à la cuisse gauche, mais qui n’a pas joué depuis le 6 mai. Idem pour Benjamin Pavard. S’il devrait être titulaire au poste de défenseur axial droit, l’international français n’est plus apparu sur un terrain depuis une blessure à une cheville le 27 avril.

 

La composition probable des équipes :

PSG. Donnarumma – Hakimi, Marquinhos (c.), Pacho, Mendes – Neves, Vitinha, Ruiz – Barcola ou Doué, Dembélé, Kvaratskhelia

Inter Milan. Sommer – Pavard, Acerbi, Bastoni – Dumfries, Barella, Calhanoglu, Mkhitaryan, Dimarco – Thuram, Lautaro Martinez (c.)

 

 

 

 

Source : Le Monde

 

 

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