Sidi Ould Tah à la tête de la Banque africaine de développement : quel impact pour la Mauritanie ?

Ce jeudi 29 mai 2025, Sidi Ould Tah, ancien ministre de l’Économie et ex-directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD) lors des Assemblées annuelles tenues à Abidjan.

Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, après un vote décisif des 81 actionnaires de l’institution.
Une fierté nationale et un levier diplomatique.

L’élection de Sidi Ould Tah représente une première historique pour la Mauritanie, qui voit l’un de ses ressortissants accéder à la tête d’une des institutions financières les plus influentes du continent.

Ce succès renforce le prestige international du pays et va servir de levier diplomatique pour renforcer les relations avec d’autres nations africaines et partenaires internationaux.

Des retombées économiques potentielles

La présence de Sidi Ould Tah à la présidence de la BAD pourrait également faciliter l’accès de la Mauritanie à des financements pour des projets structurants, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’énergie et de l’agriculture.

Son expérience à la BADEA, où il a transformé l’institution en un acteur majeur du développement africain, laisse présager une attention particulière aux besoins des pays sahéliens, dont la Mauritanie fait partie.

Un modèle pour la jeunesse mauritanienne

Le parcours de Sidi Ould Tah, diplômé de l’université de Nouakchott et titulaire d’un doctorat de l’université de Nice, est un exemple inspirant pour la jeunesse mauritanienne. Son ascension démontre que l’engagement, la compétence et la persévérance peuvent mener à des postes de responsabilité au niveau continental.

Des défis à relever pour l’Afrique

À la tête de la BAD, Sidi Ould Tah devra faire face à plusieurs défis majeurs, notamment le financement du développement dans un contexte de réduction des aides internationales, la gestion de la dette des pays africains et la promotion de la résilience face aux changements climatiques. Il devra également œuvrer pour renforcer l’indépendance financière de l’Afrique sur les marchés mondiaux et promouvoir des infrastructures durables.

 

 

 

 

Souleymane Hountou Djigo

Journaliste, blogueur

 

 

 

 

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