L’interdiction de l’achat de véhicules de luxe par les services de l’Etat ne peut être efficace sans la gestion également du parc automobile, l’autre face cachée du détournement des biens publics.
La gestion du parc automobile en Mauritanie rencontre plusieurs problèmes. Parmi eux, ceux relatifs à la corruption et à la mauvaise gestion des véhicules administratifs, avec la disparition de centaines de voitures appartenant à l’État. De plus, la circulation de véhicules sans plaques d’immatriculation dans certaines régions, comme le Guidimakha, pose des risques en matière de sécurité et de traçabilité. il existe une opacité dans la gestion des véhicules administratifs, certains étant utilisés de manière inappropriée ou détournés à des fins personnelles
De Ould Daddah à Ould Ghazouani, les gouvernements ont bénéficié des privilèges du pouvoir avec ces voitures dont certaines de luxe sont accompagnées de dotations en carburant, de forfaits d’entretien illimités, et parfois même de chauffeurs à disposition, y compris pour des usages strictement privés.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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