Les observateurs reviennent sur une vidéo qui circule cette fin de semaine sur les réseaux sociaux montrant des étudiants et élèves de la première université publique en Mauritanie s’exprimant en anglais dans le cadre d’une sortie sportive.
Cette performance linguistique cache bien une école républicaine à deux vitesses, voulue par le président Ould Ghazouani. Ce nouveau haut lieu de savoir où l’anglais est la langue d’apprentissage unique pour former de nouveaux cadres mauritaniens à la hauteur de l’ambition politique présidentielle qui entend parachever l’arabisation en Mauritanie. Cette initiative de Business School comme d’autres écoles privées,est une parade pour former les enfants des familles les plus aisées issues du pouvoir et du milieu des affaires. Il s’agit de futurs économistes et d’hommes d’affaires.
Cette vidéo qui circule sur les réseaux sociaux est considérée comme un témoignage de deux écoles en Mauritanie. Une école publique pour 99 pour cent des enfants dont les écoliers non arabophones sont appelés à s’assimiler ou disparaître et une autre école publique qui s’apparente au privé qui offre un enseignement en anglais ou en français parce que le gouvernement ayant mis en place une réforme qui supprime l’enseignement fondamental dans les écoles privés. C’est la réforme controversée du système éducatif de 2022. Les observateurs s’indignent de cette hypocrisie du régime de Ould Ghazouani qui clame tout haut une école républicaine en réalité une école monocolore dont les résultats des deux premières années sont la migration scolaire et les classes surchargées.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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