
Agence de Presse Africaine – Le gouvernement malien a engagé des poursuites contre l’influenceur Drisse Martinez Konipo, accusé d’avoir tenu des propos jugés complaisants envers les violences sexuelles lors d’une émission en direct le 11 mai.
Le gouvernement malien a annoncé l’ouverture de poursuites après les propos tenus par un influenceur local lors d’une émission diffusée en direct le 11 mai 2025. Ces déclarations, perçues comme une justification des violences sexuelles, ont déclenché une vive réaction des autorités et de plusieurs organisations de défense des droits humains.
Lors de son intervention à l’émission « Deux Paroles » sur une chaîne privée, l’influenceur Drisse Martinez Konipo a affirmé, en substance, que les comportements vestimentaires de certaines femmes expliquaient en partie les cas de viol. Des extraits de l’émission ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, entraînant des réactions immédiates.
Dans un communiqué daté du 12 mai, le ministère malien de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a qualifié ces propos d’« apologie manifeste du viol » et de « banalisation de la violence faite aux femmes et aux enfants ». Le ministère a réclamé l’ouverture d’une procédure judiciaire contre l’auteur des déclarations ainsi que des sanctions contre les médias ayant diffusé l’émission.
Cette affaire intervient dans un contexte national marqué par une forte sensibilité autour des violences sexuelles, notamment après le viol suivi du meurtre d’une fillette de quatre ans survenu récemment dans un quartier de Bamako.
Les autorités rappellent que le viol est un crime prévu et puni par le Code pénal malien, en conformité avec les instruments internationaux ratifiés par le Mali, tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC).
Le gouvernement a également annoncé la mise en place d’une cellule d’écoute pour accompagner les victimes, et indiqué travailler à l’élaboration d’un plan national renforcé de protection de l’enfance, avec des dispositifs spécifiques de prévention, de prise en charge psychologique et de sensibilisation.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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