
Au lendemain des polémiques sur le discours en français du ministre mauritanien de l’Habitat, un collectif national bat le fer tant qu’il est chaud en remettant une copie sur la souveraineté linguistique au médiateur de la République sur le dialogue politique.
Les observateurs considèrent cette copie comme une pression supplémentaire d’un certain courant proche de l’déologie nasséero-baasiste qui entend contribuer au dialogue national en gestation initié par Ould Ghazouani. Ce chapelet de revendications émanant d’un collectif pour le 28 novembre est avant tout une insulte aux veuves et orphelins des 28 soldats négro-africains assassinés en 1991 à la base militaire d’INAL. Ces ayants droits attendent depuis cette date devenue journée de deuil national. 34 ans d’attente des corps pour des sépultures dignes. C’est le cadet des soucis de ces représentants signataires d’une pétition qui veulent consolider une Mauritanie monocolore afin de parachever le processus de l’arabisation en Mauritanie. Leur principal message est de faire appliquer l’article 6 de la Constitution mauritanienne, qui consacre l’arabe comme langue officielle du pays.
Au cœur de la pétition pour le dialogue national en gestation” l’adoption d’une loi organique criminalisant toute violation de l’article 6, l’arabisation des services administratifs, et l’obligation pour les institutions internationales opérant en Mauritanie d’utiliser la langue officielle”. Cette souveraineté linguistique qui exclue les cultures négro-africaines exacerbe la division des Mauritaniens et constitue un danger pour la République. C’est la cohabitation qui prend un sérieux coup. Cette agression culturelle aggrave la crise de l’identité nationale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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