Xabi Alonso au Real Madrid, la suite logique ?

En attendant de savoir si le Basque succèdera effectivement à Carlo Ancelotti à la Maison Blanche, on peut déjà réfléchir à la pertinence de ce choix, somme toute assez cohérent.

So Foot  – S’il est motivé, Xabi Alonso pourra se mater la fin du Clasico directement après son probable dernier match à domicile avec le Bayer Leverkusen, ce dimanche à 15h30 contre le Borussia Dortmund. Probable car, depuis ce vendredi, le Basque est envoyé par le quotidien Marca sur le banc du Real Madrid pour les trois prochaines saisons, en remplacement d’un Carlo Ancelotti à bout de souffle et ce, malgré deux Ligues des champions remportées depuis son deuxième passage commencé en 2021. Peut-être aussi que Xabi Alonso préférera rentrer chez lui pour faire la sieste mais une chose est sûre, personne ne lui en voudra s’il regarde déjà de l’autre côté des Pyrénées.

À deux journées de la fin, son Leverkusen est seul dauphin du Bayern, sacré le week-end dernier, et ne peut plus être rattrapé. Ce qui signifie que l’écurie de la banlieue de Cologne participera à une deuxième campagne de C1 consécutive la saison prochaine. Mission accomplie. Aux manettes, on retrouvera – probablement, là encore – Erik ten Hag ou Cesc Fabregas, mais ceci est une autre histoire. Au passage, quand le deal sera officiel, le Bayer récupérera un joli chèque (au montant encore à définir) puisque le contrat de Xabi Alonso court jusqu’en 2026. Un dernier petit cadeau bonus en guise d’adieux, même si ce que les supporters retiendront en premier lieu, c’est ce doublé coupe-championnat historique remporté en 2024 et qui a permis au surnom Neverkusen d’être définitivement jeté aux oubliettes de l’histoire de la Bundesliga. Le tout avec une philosophie de jeu bien définie qui en fait un ambassadeur de cette nouvelle génération de jeunes entraîneurs parfaitement adaptés au football moderne et adaptable au football du futur.

Candidat idéal

En ajoutant à cela une parfaite connaissance de son (presque) futur employeur, Xabi Alonso fait bel et bien figure de candidat idéal pour succéder à Carlo Ancelotti (qui l’a d’ailleurs entraîné lors de la saison 2013-2014) dans la capitale espagnole. Mais, car il y a un mais, ce mariage d’amour est-il bien raisonnable ? Si, en arrivant à Leverkusen voici deux ans, les attentes autour de celui qui n’avait jusqu’alors entraîné « que » la réserve de la Real Sociedad étaient proches de zéro, il n’en sera pas de même au sein d’un club qui, à l’instar du Bayern en Allemagne, ne supporte pas le concept de saison de transition et encore moins de saison blanche.

En cas d’échec en Liga, c’est précisément l’état des lieux dans lequel Don Carlo pourrait laisser le club madrilène (en faisant abstraction de la Supercoupe d’Europe et de la Coupe intercontinentale) au moment de tirer sa révérence après la Coupe du monde des clubs cet été. Ce qui signifie que, pour la première fois de sa carrière, Xabi Alonso débutera une saison avec une énorme pression sur les épaules, tant de la part de sa direction que de ses supporters, réputés bien moins dociles que ceux de Leverkusen.

Un cadeau empoisonné ?

L’autre grand point d’interrogation, c’est le champ d’action qui sera accordé au Basque. Si Marca affirme qu’Alonso débarquera au Real avec son staff, nulle certitude que le trio parvienne à dompter un effectif réputé pour ses individualités. Avantage : il en a déjà fait l’expérience en tant que joueur (Real, Liverpool, Bayern…). Défaut : cette fois-ci, il sera de l’autre côté du miroir. Et même s’il risque de continuer à participer activement aux séances d’entraînements, pas sûr que cela suffise à insuffler ses principes de jeux à long terme, surtout si les égos de certains prennent le dessus sur le collectif. En fin de compte, il est encore difficile de se projeter sur le potentiel futur défi du wonderkid des bancs de touche. Peut-être la marche sera-t-elle trop haute, Xabi Alonso comprendra alors où se situent ses limites. Peut-être le défi sera-t-il rempli avec brio et à ce moment-là, on pourra sérieusement dire qu’on a affaire à un très grand coach.

Julien Duez

Source : So Foot 

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