Agence de Presse Africaine – Le Sénégal et la Mauritanie ont officiellement lancé, jeudi à Rosso, en République islamique de Mauritanie, le Projet de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal (PRDC_VFS).
Initiative transfrontalière soutenue par la Banque mondiale, le Projet de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal (PRDC_VFS), vise à renforcer durablement la résilience des communautés riveraines du fleuve face aux chocs climatiques, à l’exclusion sociale et aux déséquilibres territoriaux.
Présidée par Mme Maïmouna Dièye, ministre sénégalaise de la Famille et des Solidarités, la cérémonie de lancement a rassemblé un large éventail d’acteurs : représentants des deux gouvernements, élus locaux, chefs religieux et coutumiers, société civile, ainsi que l’Ambassade du Sénégal en Mauritanie.
Dans son allocution, la ministre Dièye a transmis les salutations du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, soulignant la volonté politique forte des deux États de mutualiser leurs efforts face aux défis communs. « Le PRDC_VFS constitue une réponse structurante aux vulnérabilités de la vallée. Il incarne un engagement partagé pour bâtir un avenir plus juste, plus équitable et plus résilient », a-t-elle déclaré.
Le projet ambitionne de garantir un accès équitable aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable), de développer des infrastructures résistantes aux aléas climatiques (digues, systèmes d’irrigation, routes rurales), et de promouvoir une gouvernance locale inclusive, axée sur la participation active des populations.
En plus de ses dimensions techniques, le PRDC_VFS se veut un modèle d’intégration sous-régionale. Sa première phase concerne le Sénégal et la Mauritanie, mais une extension au Mali est prévue, consolidant ainsi la coopération dans l’espace de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Le lancement du projet intervient dans un contexte où les effets du changement climatique, notamment la variabilité des précipitations, la dégradation des terres et l’insécurité alimentaire, accentuent les fragilités des populations rurales.
En appelant à une action collective ambitieuse, Mme Dièye a exhorté les partenaires techniques et financiers à soutenir ce projet novateur, qui repose sur les principes de justice sociale, d’équité territoriale et de solidarité interétatique.
Avec le PRDC_VFS, la vallée du fleuve Sénégal s’affirme comme un laboratoire de résilience et de co-développement, à l’image des aspirations d’une Afrique ouest-africaine plus intégrée, durable et centrée sur ses citoyens.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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