Cette réflexion est inspirée par ce que nous observons à chaque instant à travers le monde. La configuration actuelle de la géopolitique devrait interpeller les esprits éveillés.
Nous nous sommes détachés de nos parents, père et mère, car ils ne peuvent rien pour nous, ni dans ce monde, ni dans l’au-delà.
Nous nous sommes éloignés de nos épouses, de nos enfants et de nos fidèles amis, parce qu’ils ne peuvent rien pour eux-mêmes, à plus forte raison pour autrui.
Nous avons pris de la distance avec nos maîtres, nos patrons, nos collègues et autres relations pour nous concentrer uniquement sur le triangle équilatéral de notre vie.
Nous nous sommes même détachés de notre propre existence afin de relier notre être au seul Maître suprême. Il est le seul, l’unique, qui mérite notre confiance sans nous juger, ainsi que notre dévotion, afin que sa Miséricorde nous accompagne dans chaque battement de notre cœur. Bien évidemment, il s’agit du cœur métaphorique, et non du cœur physique, qui n’est qu’un simple organe mortel.
Nous avons décidé de résider, pour le restant de notre vie, à l’embouchure de l’aube de notre néant et du zénith de notre supposée existence. Rien au monde ne peut nous impressionner, ni paraître grandiose à travers la loupe de notre néant, qu’il s’agisse de connaissances, de productions, de finances ou d’un quelconque statut.
Dieu soit loué, le travail préalable a été entamé depuis belle lurette dans le tabernacle de la sérénité des maîtres soufis. C’est en ce lieu même que nous avons fixé pour de bon notre manteau d’existence, pour rester nus dans les sociétés sans être dénudés.
@Yoo Alla Faabo !
Abdoul GUISSÉ dit Guy_LE_NÉANT
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