
Des manifestations pacifiques d’étudiants à l’université de Nouakchott entraînant des blessures graves relancent les violences policières qui ne datent pas d’aujourd’hui.
Cette tradition répressive qui remonte à 1966 avec les manifestations d’étudiants négro-africains contre l’arabisation, est aujourd’hui considérée comme la boussole des locataires du palais de Nouakchott de Mokhtar Ould Daddah à Ould Ghazouani. Les violences policières se sont multipliées depuis 2019 contre les étudiants de l’Université de Nouakchott qui revendiquent des améliorations de leurs conditions d’études, notamment la révision des critères d’attribution des bourses et le maintien de l’aide sociale. Si c’est le même principe de non-dialogue qui anime les autorités universitaires, l’utilisation de la violence est une politique irresponsable.
Les étudiants victimes de cette violence policière, pourraient se chiffrer à des milliers. Ce malaise universitaire réside même dans le système qui souffre depuis des décennies de personnels vacataires plus de 60 pour cent du personnel académique. Le gouvernement a aggravé la situation en expulsant les étudiants dits subversifs durant les grèves successives depuis plus d’un mois. Cette stratégie du chaos comme seule boussole du gouvernement relève d’un Etat policier qui plonge l’université dans l’insécurité perpétuelle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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