
So Foot – C’est l’histoire d’un gamin de 17 ans qui a déjà mis la planète football à ses pieds, et qui ne cesse de nous épater. Une fois encore, Lamine Yamal a éclaboussé la demi-finale aller de Ligue des champions de son immense talent contre l’Inter. Le lauréat du Trophée Kopa a allumé la lumière alors que Barcelone commençait à s’éteindre, pas à cause d’une panne générale cette fois, mais du réalisme froid des tueurs à gage milanais. On ne le remerciera jamais assez tant il a contribué à rendre cette soirée inoubliable pour tous les passionnés du ballon rond, un peu plus amoureux encore au terme de ce match.
Yamal à la folie, Dimarco à l’agonie
Pris dans la nasse italienne, parfaitement en place, le leader de la Liga a remis son destin entre les pieds bénis des dieux de son prodige. Et la magie a opéré, comme souvent. Sa vista lui a permis de se frayer un chemin jusque dans la surface pour réduire le score d’un délicieux plat du pied, trois minutes après le deuxième but de l’Inter. Federico Dimarco a vécu un calvaire face à lui, mangeant des crochets à volonté, et beaucoup d’herbe au passage. Le latéral italien est d’ailleurs sorti beaucoup plus tôt que d’habitude, dès la 56e minute, probablement parce qu’il voyait flou. Malgré sa position excentrée, Yamal a touché 102 ballons au cours du match – juste derrière Pedri (107) et Frenkie de Jong (112), qui étaient davantage au cœur du jeu.
Le feu follet a tenté six tirs, dont deux ont fini sur la barre, et s’est retrouvé 17 fois dans la surface adverse avec le ballon, preuve qu’il a aimanté le jeu catalan tout autant qu’il l’a dynamité. Mais l’artiste brille aussi quand il ne tâte pas le cuir, ce qui ne gâche rien au plaisir qu’il donne. Le troisième but catalan lui doit beaucoup : sur la trajectoire de la passe de Dani Olmo, Yamal aurait très bien pu frapper lui-même à l’entrée de la surface. Il a préféré respecter le jeu et feinter la défense milanaise en laissant filer le ballon jusqu’à Raphinha, qui a décoché la frappe de l’égalisation. Avoir de l’influence sur son équipe, sans chercher les stats à tout prix : l’incarnation du football et de son esprit collectif, sous les projecteurs brûlants de la Ligue des champions, qui plus est.
Un génie plus précoce que Messi
Lancé comme une fusée, Yamal a déjà réussi ce que ni Cristiano Ronaldo ni Leo Messi n’avaient accompli au même âge : marquer de son empreinte une demi-finale de Ligue des champions. « C’est compliqué de le comparer à Messi, tempérait Hansi Flick au micro de Canal+. Lamine a sa propre personnalité, ses propres qualités. C’est un génie, et il l’a montré ce soir. » Personne n’en doute. Y compris du côté de l’Inter. « C’est un joueur très, très fort. On a essayé de l’arrêter, mais ce n’était pas facile. Il a un grand talent. J’espère qu’au retour, on fera mieux et qu’on ne le laissera pas jouer », glissait Henrikh Mkhitaryan, conscient de la nécessité de contrôler l’arme fatale du Barça.
Alessandro Bastoni en a carrément fait « le joueur le plus fort du monde » à l’issue de cette demi-finale. L’adolescent, qui a disputé son centième match sous le maillot barcelonais mercredi, n’en est assurément pas loin. Homme de tournoi l’été dernier à l’Euro, il prouve qu’il peut aussi être l’homme d’une saison complète. Le ballon est son ami, et à ce rythme, le Ballon d’or le deviendra aussi.
Quentin Ballue
Source : So Foot
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