
Mali a recommandé mardi que son chef soit nommé sans élection « président de la République pour un mandat de cinq ans à partir de 2025, renouvelable », selon un document publié par la primature.
– Une concertation nationale organisée par la junte au pouvoir auA l’issue de cette rencontre de deux jours à Bamako boycottée par la plupart des formations politiques du pays, il a été proposé de « dissoudre tous les partis politiques » et d’en « durcir les conditions de création », selon le même document.
Ce pays sahélien est dirigé par une junte depuis un double coup d’Etat, en 2020 et 2021. Les militaires au pouvoir ont manqué à leur engagement de remettre le pouvoir aux civils à la fin de mars 2024.
La concertation préconise également de « suspendre toutes les questions électorales » jusqu’à la « pacification » du pays. Ces recommandations seront remises au chef de la junte, le général Assimi Goïta, qui devra les adopter. La concertation devait servir à « la mise en œuvre » des recommandations politiques des Assises nationales organisées à la fin de 2022 pour « construire une solution de sortie de crise ».
« Une faute historique »
Le Mali est confronté depuis 2012 à une grave crise sécuritaire, nourrie par les violences de groupes affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique et de bandes criminelles communautaires.
Lors d’une rare prise de position publique, samedi à Bamako, une centaine de partis politiques avaient accusé la junte de vouloir leur dissolution, comme au Niger et au Burkina voisins, également dirigés par des régimes militaires.
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