
La Dépêche – C’est un véritable message donné, lundi, par le gouvernement mauritanien, la veille de la célébration par une majorité de mauritaniens du Mithaq Al Watani (Manifeste pour les droits civiques et politiques de 2015) pour la promotion des Haratines, coincidant avec le 29 avril, avec la nomination de personnalités issues de cette frange aux commandes des institutions des droits de l’homme dans le pays.
Même si certaines langues parlent de « personnalités du sérail », les deux hommes étaient également des figures de proue du mouvement pour l’émancipation de cette importante couche dans le pays dont l’un des principaux leaders, Massaoud Ould Boulkheir, fut, des années durant, président de l’Assemblée nationale
Les deux hommes dont il s’agit sont El Bekaye Ould Abdel Malek et Cheikh Ahmed Ould Zahaf, respectivement nommés président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et président du Mécanisme National de Prévention de la Torture (MNPT).
Les deux hommes, anciens ministres, ne sont pas des inconnus et avaient occupé de nombreux autres postes dans la hiérarchie administrative dans le pays.
Malgré des divergences politiques dans l’interprétation et l’appréciation des efforts consentis par les autorités mauritaniennes dans la promotion de ces droits spécifiques à une frange de la population, il reste indéniable que l’adoption de lois criminalisant cette pratique et la mise en place de tribunaux spécialisés ont contribué à circonscrire les survivances de ces pratiques inhumaines.
Des résultats tangibles sont également là aujourd’hui pour « tourner la page » hideuse ce crime abominable comme l’on marqué les récentes campagnes de sensibilisation menées par la CNDH. Un numéro vert a même été mis en place pour dénoncer les éventuels cas qui subsisteraient à cette lutte devenue farouche contre ce phénomène sociétal.
JD
Source : La Dépêche (Mauritani)
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