Bamako : un festival du poisson pour intéresser les jeunes aux métiers de l’aquaculture

Le 360.ma  – VidéoFace à la raréfaction du poisson dans le fleuve Niger, aggravée par l’exploitation minière, le Mali mise sur la pisciculture pour répondre aux besoins de la consommation locale. Un festival annuel est organisé pour structurer la filière, former les jeunes et sensibiliser aux enjeux halieutiques.

 

Privé par la géographie d’accès à la mer, le Mali est parcouru par le Fleuve Niger qui offre trois principales zones de production de poisson: le Delta Central du Niger, le lac de Sélingué et le lac de Manantali. La production halieutique annuelle est près de 120.000 tonnes, plaçant le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poisson d’eau douce.

Cependant, l’exploitation des matériaux de construction et l’orpaillage entravent sérieusement le secteur de la pêche et de l’aquaculture. En 2017 déjà, le fleuve Niger, localement appelé Djoliba, était classé parmi les sept fleuves les plus pollués au monde.

L’orpaillage par dragage, nécessitant des produits chimiques comme le mercure et le cyanure, et l’extraction du sable pour les besoins du secteur des BTP, contaminent l’eau du fleuve et la faune aquatique. Les poissons se refugient alors dans les eaux plus douces, très loin des villes, ce qui rend de nos jours la pêche très difficile.

L’exploitation effrénée du fleuve Niger est le pire ennemi de certaines espèces fluviales. C’est pourquoi, beaucoup de personnes s’investissent, depuis quelques années, dans la pisciculture en installant des bacs ou des cages flottantes pour l’élevage du poisson.

 

Cet intérêt s’est traduit par l’organisation d’un festival dédié au poisson pour mieux valoriser la filière. Cette année, l’évènement se tient du 17 au 27 Avril à la Place du Cinquantenaire de Bamako.

Oumou Diabaté y est venue avec ses poissons frais et ses plats qu’elle espère écouler lors de ce festival , «je propose plusieurs variétés à la clientèle notamment la carpe, le capitaine, le thon». En plus de vendre du poisson frais, Oumou Diabaté en cuisine et vend le plat à partir de 5.000 FCFA.

Une autre festivalière, Fatoumata Konaté est restauratrice et ne cache pas son désir de faire de bonnes affaires «je suis satisfaite de l’affluence. Je propose des espèces locales et importées mais les plus commandées sont la carpe, le thon et les crevettes. Les prix varient entre 3.000 et 20.000 FCFA

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Source : Le 360.ma (Maroc)

 

 

 

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