Dans un contexte de tension sociale, les Observateurs s’interrogent sur un dialogue politique initié par Ould Ghazouani et relayé constamment depuis sa réélection par son gouvernement. Cette persistance rappelée cette semaine par le porte-parole du gouvernement cache bien une ingérence militaire et le manque d’indépendance des institutions du pays.
La persistance d’un dialogue pratiquement avec tous les partis politiques sans la mention des autres acteurs de la société et relayée cette semaine par le porte-parole du gouvernement s’apparente à une répétition des échecs des dialogues précédents contrairement à ce qu’il fait savoir. La méfiance persiste entre le gouvernement et l’opposition qui pose plusieurs conditions avant sa participation. Dans un contexte de tensions ethniques avec les interpellations de Mauritaniens sans-papiers dans le cadre des expulsions massives de migrants subsahariens et la marginalisation des négro-africains et harratines c’est la mise en place compliquée d’un dialogue inclusif qui est pointée du doigt. La nouvelle réforme de limitation des partis politiques limite l’émergence de nouvelles voix politiques.
Ces défis montrent que pour avancer, il faudrait une réelle volonté politique et des garanties claires pour éviter les erreurs du passé. Le principal objectif de Ould Ghazouani qui aborde son dernier mandat est de préparer l’alternance militaire. Au moins deux généraux sont en embuscade.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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