Presse/Afrique de l’ouest : tensions politiques à Abidjan et Dakar

Agence de Presse Africaine – La presse ouest-africaine consultée jeudi à APA se fait encore l’écho de la radiation de Tidjane Thiam des listes électorales ivoiriennes et la polémique politico-judiciaire au Sénégal où le Conseil constitutionnel a rendu une décision sur la loi d’amnistie votée à la veille de présidentielle de 2024.

Radié des listes électorales, l’ancien patron de Credit suisse et actuel président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, ne pourra pas se présenter à la présidentielle d’octobre prochain. Au Monde Afrique, il affirme cependant vouloir « continuer le combat ». La décision de la Commission électorale indépendante (CEI), rendue publique le 22 avril et portant son inéligibilité, intervient dans un climat politique tendu.

Réagissant aux appels à la mobilisation lancés par l’opposition, le gouvernement a haussé le ton. « Le désordre ne sera pas toléré. Ce n’est pas une menace, c’est un conseil », a déclaré Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres du 23 avril, selon Abidjan.net.

Au Mali, Jeune Afrique rapporte la mise en liberté provisoire de Mamoutou Touré, président réélu de la Fédération malienne de football. Incarcéré depuis plusieurs mois, il est poursuivi, avec d’anciens cadres de l’Assemblée nationale, pour des faits présumés de détournement de deniers publics, de faux et d’usage de faux.

Au Sénégal, Jeune Afrique revient sur la proposition de résolution déposée par le député Guy Marius Sagna (Pastef) pour inculper l’ancien président Macky Sall pour « haute trahison ». Une notion encore floue dans l’arsenal juridique sénégalais.

Dans le même temps, le Conseil constitutionnel a rejeté la loi interprétative adoptée début avril, qui visait à restreindre la portée de l’amnistie votée sous Macky Sall. Cette décision, selon Le Soleil, suscite des réactions contrastées. Le camp présidentiel salue une « victoire du droit », le président du Pastef, Ousmane Sonko, parlant de son côté d’un « revers pour une certaine opposition ».

Le député Amadou Ba, auteur de la proposition de loi, estime que cette décision « sonne la fin de l’impunité ».

Selon L’Observateur, Ibrahima Hamidou Dème, ex-juge devenu opposant au nouveau régime, y voit toutefois une censure d’une « loi scélérate », tandis que pour l’APR, ex-parti présidentiel, « Pastef est dans la poésie constitutionnelle ».

 

 

 

 

 

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

 

 

 

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