
Les dérives policières des expulsions massives des migrants notamment subsahariens à Nouakchott cette semaine relancent la question fondamentale de la cohabitation écornée depuis 1960.
La reprise des expulsions des migrants notamment subsahariens après le Ramadan à Nouakchott est d’une ampleur qui inquiète les observateurs. Les violences policières touchent même les Mauritaniens. Il s’agit de négro-africains sans-papiers. Cette situation résulte de la fin de la campagne de l’enrôlement en 2024 dans la vallée et d’autres précédents depuis 2009.
Ce recensement discriminatoire biométrique fait de milliers de négro-africains et même de harratines des apatrides et des étrangers chez eux. Ce sont ces sans-papiers qui risquent d’être expulsés dans les commissariats des quartiers populaires où ils sont interpellés. C’est une réalité dans un contexte de campagne ambiguë contre les clandestins depuis plus d’un mois. Cet amalgame est alarmant et pourrait basculer le pays dans des tensions ethniques incommensurables.
Cette crise met en lumière des politiques de sécurité qui ne respectent pas les droits fondamentaux de l’homme. Les ONG nationales et internationales appellent à des réformes pour garantir un traitement équitable et humain à tous les migrants, indépendamment de leur origine. Les autorités de Nouakchott semblent ne pas tirer des leçons des évènements de 89 entre le Sénégal et la Mauritanie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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