Courrier international – L’Iran et les États-Unis ont tenu samedi à Rome un deuxième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien par l’entremise du sultanat d’Oman, et doivent se retrouver le 26 avril à Mascate pour une troisième session de discussions. Optimistes, les médias iraniens avertissent contre toute perturbation dans les négociations de la part d’Israël.
L’espoir est de mise en Iran après les discussions tenues à Rome samedi 19 avril dans la résidence de l’ambassadeur d’Oman. Une semaine après de premiers échanges à Oman, Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont chacun fait part d’avancées et sont convenus de poursuivre les échanges samedi prochain dans la capitale d’Oman.
Ces pourparlers sur le programme nucléaire iranien sont à la Une de la quasi-totalité des médias locaux à Téhéran, dimanche 20 avril.
“Fixer une date pour le prochain tour des négociations est en soi un signe avant-coureur et un espoir de nouvelles ouvertures” dans les relations entre les deux pays, estime Iran Newspaper, la publication du gouvernement. Une réunion technique entre experts iraniens et américains est prévue mercredi à Mascate avant le troisième round des discussions.
“Moment historique de compromis”
D’après le journal Javan, proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, l’“entente “à Rome et le “début de la phase technique” des négociations a été “un important pas en avant”. “Il est essentiel que les deux parties gèrent leurs attentes tout en restant engagées dans le dialogue”, lance le quotidien ultraconservateur.
Un ancien ministre, Abbas Akhoundi, dont les propos ont été relayés par le média modéré Tabnak, estime qu’un “moment historique de compromis” entre l’Iran et les États-Unis est arrivé.
“Les négociations avancent à un rythme beaucoup plus rapide que quiconque ne l’imagine” et “nous assisterons à des événements que nous n’avions pas anticipés”, selon l’ex-responsable. Toutefois, “le temps joue contre l’Iran ; il doit prendre des décisions majeures dans les plus brefs délais”, ajoute Abbas Akhoundi.
Le risque d’une perturbation israélienne
Un site d’opposition, Iran International, cite des citoyens iraniens affirmant que l’accord ne profitera qu’au régime. “La vie des gens sera pire qu’elle ne l’est aujourd’hui, car les dirigeants du régime continueront leurs vols”, indique le média basé à Londres.
Quant au média réformateur Asré Iran, il avertit qu’Israël s’oppose à tout accord entre Téhéran et Washington et “n’hésiterait donc pas à perturber” le processus de discussions. “Les négociations ont progressé encore mieux que prévu jusqu’à présent, mais le processus doit encore être suivi avec inquiétude et prudence, car la possibilité qu’Israël fasse obstruction aux négociations ne peut être exclue”, explique le site iranien.
Source : Courrier international (France)
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