
Ce jour là, on l’entendait danser sur les aspérités des rochers tout en caressant les crêtes des dunes blondes tout en douceur.
L’infatigable vent du désert exaltait les espaces sans limite.
Le spectacle fini, il fallait vite aller à la recherche de l’autre élément rare et précieux.
Le soleil était au zénith, les chevreaux se réfugiaient sous le maigre acacia de l’enclos, les mouches étaient contraintes au repos.
De temps en temps, le petit margouillat niché sous une pierre plate levait sa tête à la quête d’improbables insectes.
Ali enfourcha son fidèle baudet, des outres pendaient de part et d’autre de sa monture.
L’eau, c’était sa mission, la guelta était plein sud à une heure de route.
L’harmattan dans sa « danse-redh » effrénée avait brouillé les pistes.
La dune de gauche était à droite ou peut-être à gauche, le reg devenant erg ou le contraire.
Notre jeune ami du haut de ses dix ans avançait déboussolé dans cette somptueuse nudité.
Au loin, une mare brillante l’invitait à presser le pas. Plus il s’en approchait, plus elle s’éloignait.
Encore, et encore.
Non, mais…Il était tard, au campement tout le monde commençait à s’inquiéter.
Ah ! Il avait compris.
Sous l’effet du soleil, les minces couches d’argile s’étaient transformées en flaques scintillantes.
Ce n’était qu’un mirage.
Bon, heureusement que son ânon était doté d’un odorat très développé.
Le point d’eau était juste derrière l’autre dune…
Elbane Hamady
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