Mauritanie : la bataille contre la corruption de Ould Ghazouani est perdue d’avance 

Après six années de gouvernance de Ould Ghazouani,les observateurs s’interrogent sur l’efficacité de nouvelles lois contre la corruption avec la création de l’Autorité nationale contre ce fléau.

La difficulté principale de cette bataille de Ould Ghazouani contre la corruption c’est que celle-ci est profondément enracinée dans des secteurs clés comme l’administration publique, les marchés publics et les industries extractives.

L’absence de sanctions fermes et la tolérance envers les pratiques corruptives favorisent la persistance du phénomène. Les observateurs ne sont pas surpris de tous les discours qui entourent de la déclaration du patrimoine à la lutte contre la corruption. C’est du tapage médiatique du gouvernement pour préserver la caverne d’Ali Baba. Cela ressemble fort à deux flagrants délits relayés par l’exclusion des députés à la transparence c’est à dire à l’obligation de déclarer leur patrimoine alors que le représentant du peuple est un ”fonctionnaire public”.

L’autre face émergée de la déclaration du patrimoine c’est la non-transparence du sommet à la base. Les déclarations ne sont rendues publiques et aucune enquête s’il y’a enrichissement illicite des 35 catégories assujetties à la déclaration. Deuxième flagrant délit c’est la protection des narcotrafiquants derrière laquelle se cachent les saisies spectaculaires de drogues de 2016 à 2025.La création de l’autorité nationale de lutte contre la corruption s’inscrit dans cette démarche d’illusion d’agir. La bataille de Ould Ghazouani est perdue d’avance.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 17 avril 2025)

 

 

 

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