Presse/Afrique de l’ouest : tensions, justice, enjeux économiques

Agence de Presse Africaine – L’actualité ouest-africaine est marquée mercredi par plusieurs sujets, allant du bras de fer fiscal entre Bamako et la compagnie Barrick Gold, aux réformes politiques contestées au Mali, en passant par les performances sportives du Guinéen Sehrou Guirassy et les dossiers brûlants devant la justice au Sénégal.

Au Mali, Le Monde Afrique rapporte que le géant minier canadien Barrick Gold est « contraint de fermer ses bureaux ». En cause : la réforme du code minier intervenue en 2024, qui a entraîné une demande de plusieurs centaines de millions de dollars d’arriérés fiscaux à l’entreprise. Le conflit entre les autorités maliennes et Barrick Gold dure depuis plusieurs mois autour du complexe aurifère de Loulo-Gounkoto (ouest), l’un des plus grands gisements d’or au monde, détenu à 80 % par la multinationale et à 20 % par l’État malien, précise le journal.

Sur le plan politique, Maliweb fait savoir que plus de 100 partis politiques ont annoncé leur boycott des assises sur la relecture de la charte des partis politiques. Cette contestation s’explique par l’absence de concertation préalable et par le faible nombre de sièges – seulement deux – accordés à plus de 300 partis. Ces derniers ont déclaré leur refus de participer à ces consultations lancées aujourd’hui au niveau communal, après que le Premier ministre a refusé de recevoir une délégation politique réclamant le report du processus.

Mali Tribune s’intéresse pour sa part aux relations tendues entre la presse et la justice, posant la question : « Comment concilier liberté de la presse et crédit de la magistrature ? » Le journal revient sur l’arrestation du « Canard de Venise », accusé d’ « atteinte au crédit de la magistrature ». Cette expression désigne toute action portant atteinte à la réputation et à la légitimité du pouvoir judiciaire. Le journal appelle à mieux cerner cette notion essentielle dans une démocratie.

Au Bénin, Jeune Afrique rapporte que la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a requis deux ans de prison ferme et une amende d’un million de francs CFA contre Steve Amoussou, un cyberactiviste critique du régime. Il est accusé de diffusion de fausses nouvelles et de provocation à la rébellion via un compte appelé « Frère Hounvi », jugé hostile au président Patrice Talon.

En Guinée, le même magazine dresse le portrait du général Amara Camara, secrétaire général de la présidence et considéré comme « l’incontournable vigie » du président guinéen, Mamadi Doumbouya. Officier influent et réputé pour son tempérament ombrageux, il jouit de la confiance du président de la transition, tout en restant difficilement contrôlable.

Côté sport, Guinée News salue le « triplé héroïque » de l’attaquant guinéen de Dortmund, Sehrou Guirassy, face au FC Barcelone, lors des quarts de finale retour de la Ligue des Champions. Malgré une lourde défaite 4-0 à l’aller, le club allemand s’est imposé 3-1 à domicile, une performance qui propulse Guirassy au rang de meilleur buteur provisoire de la compétition avec 13 réalisations.

A Dakar, Abidjan.net couvre l’ouverture de la première réunion plénière 2025 du Groupe des superviseurs bancaires francophones (GSBF), au siège de la BCEAO. Le thème de cette session : la gestion et la résolution des crises bancaires. Le GSBF, fondé en 2004, regroupe 34 pays membres et est désormais présidé, pour un mandat de deux ans, par Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO.

Au Sénégal toujours, Le Soleil revient sur le conseil interministériel tenu mardi autour de la prochaine campagne agricole. Le gouvernement y a annoncé un budget exceptionnel de 130 milliards de francs CFA, avec une distribution d’intrants prévue à partir du 25 avril. Mille jeunes seront mobilisés pour encadrer les producteurs et 10,8 milliards de francs CFA seront alloués aux coopératives agricoles communautaires.

Pendant ce temps, Sud Quotidien s’interroge sur l’avenir judiciaire de l’ex-président Macky Sall, visé par une requête de mise en accusation pour haute trahison, déposée par le député Guy Marius Sagna. Selon le professeur de droit Serigne Thiam, la loi d’amnistie protégeant les anciens chefs d’État ne couvrirait pas toutes les infractions.

Enfin, L’Observateur revient sur le dossier explosif des 1 000 milliards du fonds Covid-19. Les inculpés, selon le journal, seraient disposés à rembourser les sommes pour éviter la prison. Mais, d’après les enquêteurs, l’enjeu ne se limite pas aux remboursements : il s’agit aussi d’identifier les responsabilités, les décisions prises et les preuves écrites de détournement.

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

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