L’OMS accouche d’un projet d’accord historique pour préparer le monde aux pandémies

Le Temps – Après plus de trois ans de discussions, les membres de l’Organisation mondiale de la santé ont finalement trouvé la voie. Quand le texte entrera en vigueur, 10% des volumes de tout vaccin ou toute technologie contre les pandémies devront être donnés «rapidement» à l’OMS.

Les membres de l’OMS se sont entendus sur un projet d’accord historique pour préparer le monde aux pandémies. Finalisé dans la nuit de mardi à mercredi à Genève après plus de 3 ans de discussions, celui-ci doit encore être formellement approuvé en mai.

«L’Histoire est faite aujourd’hui à Genève», a affirmé à quelques journalistes le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le projet d’accord est désormais envoyé à l’Assemblée mondiale de la santé qui doit le valider formellement en mai prochain. Comme un symbole, Tedros Adhanom Ghebreyesus avait revêtu, comme son numéro deux Michael Ryan, une cravate verte, couleur utilisée pour valider chaque article de cet arrangement. Et le champagne a été débouché.

Un projet d’accord «équitable»

L’accord «est bon, équilibré, parce que les membres ont tous leurs propres préoccupations», dit le directeur général, persuadé qu’il constitue une approche plus «équitable». Selon lui, il était important de montrer que la communauté internationale peut trouver des consensus. «Nous avons besoin de cela» dans une période de tensions internationales, insiste-t-il.

Après plus de trois ans de discussions, un accord de principe semblait avoir été trouvé samedi matin. Il restait à finaliser le texte auprès des capitales, mais tout n’a pas suivi comme prévu. Après plus de 24 heures dès vendredi, il a fallu presque aussi longtemps de mardi à mercredi pour aboutir.

Le transfert des technologies au centre des divergences

«Les pays du monde ont montré leur engagement commun à prévenir et protéger chacun, partout, de futures pandémies», estime la co-présidente des négociations, Anne-Claire Amprou. «Je crois qu’on peut utiliser le terme d’historique et on est aussi très fatigué», a glissé de son côté à l’agence de presse Keystone-ATS une source au sein de la délégation suisse.

Des pays ont cherché à rouvrir des divisions. Le transfert des technologies vers les Etats en développement était au centre des divergences. Les membres s’engageront, une fois le texte entré en vigueur, à faciliter, «de bon gré et dans des termes mutuellement convenus», la fabrication de vaccins et d’autres contremesures dans toutes les régions du monde.

La plupart des ONG, comme Médecins Sans Frontières (MSF), saluent des parties positives pour davantage de «solidarité» et un premier mécanisme international commun sur cette question. D’autres dénoncent une «hypocrisie» des pays riches qui ne garantira pas suffisamment un accès équitable. Mais un transfert obligatoire de technologies semblait impossible. Certains Etats veulent choisir avec qui ils collaborent, pour éviter de futurs concurrents, a admis M. Tedros.

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Source : Le Temps avec l’ATS

 

 

 

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