
Deutsche Welle – Ces hippopotames seraient morts d’une contamination à l’anthrax, la maladie du charbon. L’Institut congolais pour la conservation de la nature, l’ICCN, a signalé l’apparition de cette maladie animale, qui peut se transmettre à l’homme, sur la côte est du Lac Edouard, près de la rivière Ishasha, au nord-est du territoire de Rutshuru. Des mesures barrière ont été mises en place afin d’éviter toute contamination des populations, mais celles-ci ne sont pas toujours respectées.
« Nous sommes vraiment tristes, la plupart de la population se ravitaillait en eau dans le lac. Cette maladie nous inquiète beaucoup », dit Justin Kasembo, un habitant de Vitshumbi, une enclave de pêche située sur le lac Edouard, en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu. Celui-ci a été informé de la mesure sanitaire que l’ICCN préconise depuis l’apparition d’une maladie qui tue les hippopotames dans le lac.
Cette mesure demande à la population de faire bouillir l’eau du lac avant de la boire. Mais Justin Kasembo explique qu’il sera difficile de se passer de l’eau du lac.
« Nous n’avons pas d’autre endroit où trouver de l’eau. Pour en avoir, cela nous obligerait d’aller dans d’autres villages. Mais là-bas aussi, l’eau coûte très cher. Un bidon de 20 litres varie entre 3.000 et 4.000 francs congolais. Malheureusement, s’il faut continuer à se ravitailler dans le lac, ce n’est pas toute la population qui aura le courage de faire bouillir l’eau du lac pour éviter de se contaminer. »
Les premières alertes datent du 7 mars dernier, lorsqu’au moins 30 hippopotames ont été retrouvés morts dans le lac Edouard, près de la rivière Ishasha, la frontière naturelle du lac entre la RDC et l’Ouganda.
La direction provinciale de l’Institut congolais pour la conservation de la nature au Nord-Kivu a aussitôt informé les populations riveraines du parc de la présence d’une maladie animale contagieuse.
Dans son communiqué du 8 avril, l’ICCN n’explique pas l’origine de la maladie, mais il prévient que « bien qu’actuellement cette maladie affecte principalement la faune sauvage, elle présente un risque potentiel de transmission à l’homme, ainsi qu’aux animaux domestiques. »
Son communiqué demande ainsi à la population riveraine du lac et du parc d’éviter tout contact avec des animaux malades ou retrouvés morts, qu’ils soient domestiques ou sauvages.
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
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