
Le Calame – La mairie de Sebkha poursuit son combat pour la gestion du marché central de la commune. Le contrat signé par l’ex-maire Akka Soumaré, avec 200 commerçants du grand marché de 5e, mais jugé « nuls et non avenus » par le ministère de l’intérieur, saisi par le maire élu en 2023, M Bâ Ismaila est arrivé à terme depuis le 31 décembre 2024. En plus de la tutelle, la chambre administrative de la Cour Suprême avait débouté les commerçants concernés par arrêt N° 23/2024, rendu en date du 15 avril 2024, déclarant «recevable en la forme et rejeté au fond ».
Au lendemain du jugement rendu par cette chambre, le maire de la commune avait adressé des lettres de mise en demeure aux commerçants qui n’ont pas obtempéré. Epuisant toutes les voies légales et la négociation, le maire décide de mettre fin au statu quo.
Le délai de 15 jours étant dépassé, les commerçants concernés doivent libérer les boutiques faute de quoi, la commune usera des droits que lui confère la réglementation.
Le maire rappelle que le marché appartient à la commune et qu’elle signe des contrats avec la fédération de commerce et en contrepartie, elle reçoit une ristourne. Cette dernière est jugée très dérisoire pour la mairie, laquelle ne dispose pas de budget pour réaliser ses objectifs. Une anomalie que le maire voudrait corriger. Le marché de Sebkha engrange d’énormes entrées d’argent mais la mairie n’en reçoit qu’une modique somme. En effet, comme tout le monde le sait, les fonds régionaux octroyés par l’Etat permettent à peine de payer quelques charges fixes.
Il faut signaler qu’en plus du contrat ci-dessus mentionné, le maire avait hérité d’une autre contrat signé entre la fédération du commerce et l’ex-maire Oumar Thiam (2013 -2018).
Depuis son élection en 2023, le maire de la commune s’est attelé à rendre le marché praticable. Ceux qui visitent ce marché connaissent toutes les difficultés à s’y aventurer. En plus des occupations des allées internes et les trottoirs, certaines rues étaient envahies par toutes sortes d’ordures solides et liquides au point qu’il était devenu pratiquement irrespirable. On appelait la ruelle où des vendeurs et écailleurs de poissons étaient installés la rue Euf, tellement des odeurs pestilentielles s’y dégageaient.
A cause d’elle, un voisin déclare avoir quitté sa maison mitoyenne pour un quartier de la banlieue, il songe désormais à y revenir. Les véhicules ne pouvaient plus emprunter les deux principaux axes qui traversent le marché, ils étaient squattés par les commerçants ambulants, les marchandises déposées par les commerçants sur les passages mais aussi par charretiers et les tricycles. Ceci représente comme on le voit un sérieux danger que nos commerçants ne mesurent pas, car en cas d’incendies, les voitures de la protection civile ne peuvent pas accéder au marché. Cette situation s’est nettement améliorée depuis que la nouvelle équipe s’est installée à la mairie, il y a bientôt 3 ans. Tous les alentours du marché ont été dégagés et aménagés, des goudrons ont été construits ou réhabilités et les occupations organisées.
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