Au lendemain de la sortie de la députée Kadiata Diallo sur sa page Facebook pour interpeller l’Assemblée nationale sur le blocage systématique du contrôle parlementaire sur l’action du gouvernement, l’Assemblée nationale tire la couverture sur elle en pointant les nombreux mécanismes à la portée de tous les députés dans l’hémicycle.
Ce bras de fer entre Kadiata Diallo et l’Assemblée nationale est considéré par les observateurs comme une fuite en avant de l’Assemblée nationale dominée par le parti INSAV. La députée de la coalition Espoir Mauritanie est sans doute la mieux placée qui n’est pas sans savoir la motion de censure ou les questions orales, deux mécanismes au fond qui ne servent à rien dans un contexte de majorité absolue du parti INSAV. Au-delà c’est le fonctionnement de l’Assemblée nationale qui est remis en cause avec les amendements de l’opposition qui sont rarement pris en compte.
Dans cette affaire de réponse à la bergère c’est le recul du travail parlementaire et de la liberté d’expression qui sont pointés du doigt depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani. L’existence d’une chaîne parlementaire n’est pas le meilleur baromètre de la démocratie d’autant plus que ce média n’est rien d’autre qu’une caisse de résonance du parti au pouvoir.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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