
La Dépêche – Mis en place par les autorités politiques au lendemain des accusations de « corruption » et de « mal gouvernance» contre certaines administrations publiques, le comité d’enquête a rendu son rapport. Malgré sa défection à collaborer à l’enquête, Danielle Ciribassi Seck est, elle, pointée pour son indélicatesse avec la règlementation du fisc mauritanien.
Accusée de violations sur la règlementation, en matière sociale, et en rapport avec ses obligations fiscales, D.C. Seck, offre, à la faveur de la diffusion de l’enquête publique, l’image de l’arroseur arrosé. Son refus de coopérer dans une enquête officielle se retourne donc contre elle. Nous écrivions, dans une précédente édition, en effet, D.C. Seck s’était livrée, sur sa page Linkedin, à un véritable réquisitoire contre les administrations mauritaniennes, à la veille de son départ à Kigali où elle annonçait s’installer pour de bon. Sans apporter la preuve de ses assertions. Ses écrits entamés avec boucan sur cridem le 5 avril 2025 ont suscité l’étonnement mais aussi l’intérêt de nombre de cercles de la finance en Mauritanie. L’Etat en premier.
De graves accusations
Les accusations perçues comme «particulièrement graves » contre l’environnement des affaires dans le pays, en dépit des efforts consentis par l’Etat pour l’améliorer, sont ressenties comme un coup de poignard dans le dos ; une mauvaise publicité à contrecourant des investissements du gouvernement. Lequel, sous la houlette du ministre de l’économie et des finances, Ould Bouh, a dès le 6 avril 2025, mis en place le comité d’enquête pour diligenter une investigation afin «de faire la lumière, toute la lumière et en toute transparence » sur les prétentions de D.C. Seck, DG de Niofar. Un deadline lui avait même été fixée pour le 11 avril 2025 pour rendre son rapport afin de «rétablir les faits ». Le canevas de l’enquête était d’examiner objectivement « l’ évaluation détaillée du processus administratif de l’entreprise concernée » et « une analyse objective des faits soulevés ».
Mission à laquelle s’est attelé le comité présidé par Fatimetou Mint Horma, conseillère du MEF, chargée du secteur privé et comprenant Cheikh Bouya Diallo, conseiller juridique au Ministre de l’Autonomisation des Jeunes, de l’Emploi, des Sports et du Service Civique et Ould Sidatt inspecteur général au MEF. La date butoir a été respecté et le vendredi 11 avril 2025 le rapport est livré après l’audition d’une vingtaine de responsables administratifs. Pour éclairer l’opinion, le comité a organisé un point de presse pour en brosser les contours de son rapport accablant pour l’investisseur lui-même.
« Aucune preuve matérielle»
Les conclusions du comité sont, apparemment, sans appel. « Aucune preuve matérielle » ne corrobore les allégations de Mme Seck quant à ses accusations de « corruption » ou de « pressions institutionnelles».
L’enquête conclura également que « l’entreprise concernée n’était pas en conformité avec le cadre légal mauritanien, notamment pour ce qui concerne ses obligations fiscales ».
Le comité dit s’étonner d’ailleurs de la défection de Mme Seck quand il lui aurait demandé de témoigner contre les personnes qu’elle-même incriminait dans ses postings se réfugiant derrière l’anonymat pour des accusations proférées à visage découvert.
JD
Source : La Dépêche (Mauritanie) – Le 11 avril 2025
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