États-Unis : l’avenir très incertain des diplômés étrangers

Échanger un visa étudiant contre un permis de travail aux États-Unis suppose d’obtenir le parrainage d’une entreprise américaine, ce qui devient de plus en plus difficile, explique “Bloomberg”.

Courrier Expat – Environ 1 million d’étudiants étrangers sont actuellement inscrits dans les universités américaines. Beaucoup aimeraient, une fois leur diplôme en poche, bénéficier d’une première expérience professionnelle aux États-Unis, un souhait de plus en plus difficile à concrétiser, selon Bloomberg.

“L’avenir des étudiants internationaux qui souhaitent rester aux États-Unis suscite actuellement beaucoup d’inquiétude, reconnaît Erica Kryst, responsable de l’orientation professionnelle à l’Université Cornell, à New York. Pour eux, tout est devenu plus difficile, en particulier trouver des entreprises qui acceptent de les sponsoriser.”

Les diplômés étrangers qui ont fait leurs études aux États-Unis sont autorisés à travailler dans le pays pendant trois ans s’ils sont diplômés en sciences, technologie, ingénierie ou mathématiques, rappelle Bloomberg. Les autres peuvent rester seulement un an aux États-Unis. Durant cette période, ils peuvent tenter d’obtenir un visa H-1B, ce qui implique de trouver une entreprise pour les parrainer “une procédure coûteuse dans laquelle de nombreuses entreprises refusent de s’engager”.

Le chômage des 20-24 ans au plus haut

Quant à ceux qui parviennent à se faire parrainer, ils restent soumis à une loterie annuelle et seuls 25 % d’entre eux réussissent à décrocher leur visa de travail. Un processus que l’état actuel du marché du travail rend encore plus incertain. Dans les secteurs de la technologie, de la finance et des services professionnels, les embauches sont en baisse et le taux de chômage des 20-24 ans est proche de son plus haut niveau depuis quatre ans, “soit plus du double de la moyenne nationale”

Le contexte politique créé par l’élection de Donald Trump n’arrange rien : personne ne sait, pour le moment, ce que va devenir le programme de visas H-1B qui permet aux entreprises d’embaucher des travailleurs étrangers hautement qualifiés.

C’est pourquoi certaines universités conseillent vivement à leurs diplômés étrangers de candidater auprès d’entreprises internationales, rapporte Bloomberg. “S’ils n’ont pas d’offre d’emploi aux États-Unis et s’ils ne parviennent pas à décrocher un nouveau visa, ils pourront peut-être revenir travailler aux États-Unis plus tard.”

 

 

 

Source :  Courrier Expat – (Le 11 avril 2025)

 

 

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