
ivoirienne d’octobre 2025. Vendredi 11 avril, la juge des référés s’est déclarée incompétente dans l’affaire qui oppose le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à une membre dissidente du bureau politique de ce même parti, Valérie Yapo, qui demandait sa destitution. L’ancien banquier d’affaires devrait donc pouvoir se présenter la semaine prochaine à la convention élective de sa formation, pour laquelle il est le seul à concourir, et qui doit l’investir comme candidat.
– Tidjane Thiam a réussi à franchir un premier obstacle sur la route qui doit le conduire à l’élection présidentielleCritiquant « une parodie d’élection à la présidence du PDCI » en décembre 2023, Mme Yapo avait saisi la justice pour exiger « l’annulation de l’élection de M. Thiam », qu’elle accusait d’avoir menti sur sa nationalité. Elle réclamait également la mise du parti sous administration provisoire, confiée au doyen d’âge du PDCI, en attendant une nouvelle élection interne. Une procédure destinée à sortir le banquier de 62 ans de la course.
La nationalité de Tidjane Thiam, principale figure d’opposition face au camp du président sortant Alassane Ouattarra, alimente les polémiques depuis plusieurs semaines en Côte d’Ivoire. Ses détracteurs accusent l’ancien banquier d’avoir perdu sa nationalité ivoirienne, ce qui ne lui permettrait pas de briguer la présidence de la République.
Libéré de sa nationalité française
« Est-ce que quelqu’un de sérieux peut dire que Tidjane Thiam n’est pas Ivoirien ? », a fait mine d’interroger Simone Doho, le président du groupe parlementaire PDCI, à la permanence du parti après l’annonce de la décision de la juge vendredi. « Non ! », a répondu la foule à l’unisson.
Près de 150 électeurs, qui contestent la nationalité ivoirienne du président du PDCI, ont déposé un recours à la CEI pour demander sa radiation de la liste électorale. Les avocats de Tidjane Thiam affirment pourtant que leur client est bel et bien en possession d’un certificat de nationalité ivoirien, qui lui a été nécessaire à la fois pour être libéré de sa double nationalité française le 19 mars et pour déposer son dossier de candidature à la convention élective du PDCI le 10 avril.
« Lorsque vous êtes ivoirien, vous l’êtes jusqu’à preuve du contraire établie à l’issue d’une procédure judiciaire, signale Me Mathias Chichportich. Aucun acte positif n’a été édicté pour le priver de sa nationalité ivoirienne, il est donc ivoirien. » L’avocat en veut pour preuve la libération de ses liens d’allégeance avec la France. « La condition préalable et absolue à cette procédure est de vérifier que le demandeur dispose d’une autre nationalité que la nationalité française. A défaut, la France, qui est signataire de la Convention des Nations unies de 1954, créerait un apatride. Elle s’est convaincue par ses propres moyens d’investigation que Tidjane Thiam était de nationalité ivoirienne, sans quoi elle n’aurait pas pu le libérer de sa nationalité française. Et puisque la Côte d’Ivoire est signataire de la même Convention, elle ne peut pas non plus créer d’apatride. »
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– (Le 11 avril 2025)
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