Sport – “Débarquement annoncé” : la NBA, “machine à billets”, agite l’Europe du basket

La puissante ligue nord-américaine de basketball envisage très sérieusement de s’implanter sur le Vieux Continent, à travers la création d’une nouvelle compétition dès la saison 2026-2027. Un projet qui risque de chambouler le basket européen.

Courrier international – “Le D-Day est enfin arrivé”, ironise le journal espagnol El País. “L’arrivée de la NBA en Europe fait parler d’elle depuis des temps immémoriaux”, retrace le quotidien madrilène, mais ce “débarquement annoncé” est bel et bien entrain de se concrétiser. Le 27 mars, le patron de la grande ligue nord-américaine de basketball, Adam Silver, a esquissé les plans d’un projet de création d’une ligue dédiée à la balle orange en Europe, en partenariat avec la Fiba, l’instance dirigeante de ce sport au niveau mondial.

Cette nouvelle compétition pourrait voir le jour dès la saison 2026-2027 et compterait “16 équipes, dont 12 clubs membres permanents”, détaille le site américain The Athletic. Un dessein qui, s’il se met en œuvre, concurrencerait l’Euroligue, l’actuel championnat majeur du Vieux Continent, au risque de créer un “schisme” dans le basket européen, craint le journal sportif Marca, basé à Madrid.

“Colonisation”

 

D’après plusieurs médias internationaux, le club de la capitale espagnole, le Real, place forte du basket en Europe, pourrait être tenté de quitter l’Euroligue pour intégrer la NBA européenne, au même titre que le FC Barcelone, le Fenerbahçe (Istanbul) ou l’Asvel (Lyon-Villeurbanne) − dont le président est un certain Tony Parker, ancienne gloire française de la franchise NBA des Spurs de San Antonio. À ce jour cependant, “aucun club n’a encore fait part à l’Euroligue de son intention de partir”, tempère The Athletic.

Ce n’est pourtant “pas un hasard” si les Nord-Américains ont choisi 2026 pour entamer leur “colonisation”, explique le quotidien madrilène ABC, car cette année-là, “les licences des équipes de l’Euroligue expirent” et plusieurs d’entre elles n’ont pas renouvelé leur bail auprès de l’organisateur de cette compétition.

“Machine à billets” par excellence, la NBA dispose de nombreux atouts pour attirer les plus grands clubs européens, détaille El País dans un autre article. “Le montant annuel des revenus de la ligue nord-américaine, à 12 milliards d’euros, est dix-huit fois supérieur à celui de l’Euroligue et dépasse le PIB d’une cinquantaine de pays dans le monde”, souligne le journal de centre gauche.

La NBA a aussi récemment signé un gigantesque contrat de droits de diffusion, chiffré aux alentours des 70 milliards d’euros, pour les onze prochaines années. Par ailleurs, “le passage d’Adidas à Nike en tant qu’équipementier officiel en 2017 a représenté une augmentation de 245 % de ses bénéfices, qui dépassent désormais le milliard d’euros sur cet aspect”, déroule El País.

Des “villes stratégiques” en vue

Grâce à une éventuelle expansion vers l’Europe − combinée à des opérations au Moyen-Orient −, la NBA estime pouvoir “générer 3 milliards d’euros par an”, calcule ABC. Des “villes stratégiques” sont dans le collimateur de la grande ligue, à l’instar de Paris, Londres, Munich, Berlin, Rome ou Athènes, liste le quotidien conservateur, dans le but d’y créer de nouvelles franchises que la NBA vendrait “pour un montant proche de 500 millions d’euros” à de nouveaux investisseurs. Moscou, où le club du CSKA a longtemps brillé sur la scène européenne, pourrait également être une option, pressent ABC, dans le cas où un accord de paix venait à être signé entre la Russie et l’Ukraine.

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Source : Courrier international (France)

 

 

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