
La manifestation cette fin de semaine à Nouakchott sous la houlette du collectif des veuves et orphelins des revêt une grande signification dans le règlement définitif du passif humanitaire.
En rejetant le plan d’indemnisations du gouvernement, le collectif des veuves et orphelins entend aller jusqu’où bout de leur bataille juridique pour traduire devant la justice les criminels des 28 soldats assassinés à la base militaire d’ Inal en 1990. La manifestation de cette fin de semaine à Nouakchott qui coïncide avec la fin du Ramadan revêt une signification particulière.
En réclamant la fin de l’impunité, les manifestants relancent l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 sous le régime du génocidaire Ould Taya. Cette loi protège les criminels présumés contre toutes les exactions contre les négro-africains de 1986 à 1993. Trente-quatre ans après cette pendaison extra-judiciaire des soldats, les veuves et orphelins attendent toujours les corps pour des sépultures dignes. Le collectif réclame la vérité avant le pardon ou les indemnisations. Cette page est la plus sombre de l’histoire de la Mauritanie. Elle est loin d’être refermée tant que les militaires gouvernent à Nouakchott.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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