Au Burkina Faso, l’association nationale des journalistes dissoute par les autorités

La décision intervient au lendemain de l’arrestation de Guézouma Sanogo et Boukari Ouoba, deux cadres de l’association qui avaient dénoncé quelques jours plus tôt la répression des médias depuis l’arrivée de la junte au pouvoir.

Jeune Afrique  – Son président et son vice-président sont portés disparus après avoir été arrêtés le 24 mars au Burkina Faso et, depuis ce 25 mars, l’association des journalistes du Burkina (AJB) a été dissoute. Le gouvernement justifie sa décision par la non-conformité de l’AJB à une loi de 2015 relative au secteur associatif.

« Au regard de la loi […], il n’existe pas d’association dénommée Association des journalistes du Burkina », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, dans un communiqué. L’association en question « est considérée comme dissoute ou inexistante depuis cette date », a-t-il ajouté. « Toute personne qui, par quelque manière que ce soit, discours, écrit ou tout autre moyen, cherche à soutenir ou maintenir une association dissoute, s’expose à des sanctions », a aussi prévenu le ministre.

« Une stratégie de musellement des médias »

La réaction de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), qui appelait déjà à la libération des deux journalistes en début de semaine, n’a pas tardé. RSF considère qu’il s’agit « d’une décision arbitraire, basée sur des motifs politiques, visant à éteindre tout signe de contestation. La dissolution de l’Association des journalistes du Burkina, l’une des plus dynamiques, montre jusqu’où les autorités militaires sont prêtes à aller dans leur stratégie de musellement des médias », a-t-elle dénoncé dans un communiqué.

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Source : Jeune Afrique

 

 

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