Guerre en Ukraine -TRÊVE EN MER

Après les pourparlers entre la Russie et les États-Unis, puis une nouvelle réunion entre émissaires ukrainiens et américains en Arabie saoudite, un engagement a été pris.

Le HuffPost – La Russie et l’Ukraine font un nouveau pas vers une désescalade, même si le chemin risque d’être encore très, très long. Après douze heures de pourparlers à huis clos en Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis ont achevé lundi des discussions visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine. Ces tractations ont été suivies d’une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine ce mardi 25 mars au matin à Ryad.

Si ces rencontres n’ont pas abouti à une pause, même limitée, sur le territoire ukrainien, la Maison Blanche a toutefois annoncé un grand changement dans un communiqué publié à l’issue de ce round de négociations : Moscou et Kiev se sont engagés engager à cesser les hostilités en mer Noire.

Le HuffPost fait le point sur ce qui a été décidé et discuté ces deux derniers jours entre les partis, lors de ces dialogues « intenses, pas faciles, mais très utiles », selon les mots de Grigori Karassine, l’un des négociateurs russes.

• Sécuriser la navigation en mer Noire

Selon l’administration américaine, qui a fait office d’intermédiaire pendant ces négociations, les deux pays ont accepté d’« assurer la sécurité de la navigation, de supprimer l’usage de la force et d’empêcher l’utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire ».

« Tout mouvement » de bâtiments de guerre russes « en dehors de la partie orientale de la mer Noire constituera une violation de l’esprit de cet accord », a prévenu le ministre ukrainien Roustem Oumerov sur Facebook. « Dans ce cas, l’Ukraine aura pleinement le droit d’exercer son droit de légitime défense », a-t-il ajouté.

Ce cessez-le-feu en mer Noire va lancer un retour à l’accord céréalier qui avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone. La Russie s’en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.

• Échanges de prisonniers, libération des civils…

Au cours des discussions de lundi, les États-Unis se sont par ailleurs engagés, en ce qui concerne l’Ukraine, à « soutenir les efforts en vue d’échanges de prisonniers, de la libération de civils et du retour d’enfants ukrainiens déplacés de force. »

Pendant les pourparlers, les émissaires américains ont bien « répété que le président Donald Trump voulait impérativement mettre fin aux tueries de part et d’autre ».

• Aider la Russie à rétablir son accès au marché mondial

De l’autre côté, la Maison Blanche a promis son appui à Moscou, visé par de très nombreuses sanctions, pour « rétablir l’accès de la Russie au marché mondial pour les exportations de produits agricoles et d’engrais. » Mais aussi « réduire les coûts d’assurance maritime et améliorer l’accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions ».

Lors des discussions, Sergueï Lavrov a demandé, selon les agences russes, à ce que personne n’essaie « d’écarter » la Russie du marché mondial des engrais et des céréales, référence aux sanctions occidentales qui la visent. Voilà qui devrait le rassurer.

Washington « va continuer à organiser des négociations entre les deux parties afin de trouver une issue pacifique », indique encore le communiqué. L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’est montré très optimiste après la décision sur la fin des hostilités en mer Noire. Selon lui, une fois ce cap passé, « on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total », a-t-il dit

• Conditions russes avant de mettre en œuvre les accords

Ces accords n’entreront en vigueur qu’après la « levée » des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d’engrais russes, a prévenu Moscou. Dans un communiqué, le Kremlin a expliqué attendre « la levée des sanctions », en particulier de celles imposées à sa grande banque agricole Rosselkhozbank, à certains « producteurs et exportateurs de denrées alimentaires (…) et d’engrais », ainsi que celles visant « les compagnies d’assurances sur les cargaisons ».

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Claire Tervé

 

 

 

Source : Le HuffPost 

 

 

 

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